En présence de May Chidiac représentant le Liban, l'année internationale du rapprochement des cultures a été lancée, place Fontenoy, par une réunion à laquelle ont pris part vingt personnalités d'horizons géographiques et intellectuels différents qui constituent le « haut panel sur la paix et le dialogue entre les cultures ». Elle a été suivie d'une conférence de presse donnée par la directrice générale de l'Unesco, Mme Irina Bukova. Après une brève présentation des diverses manifestations prévues dans le cadre de cette année - dont le thème a été choisi par Mme Bukova elle-même -, les journalistes ont posé diverses questions, ce qui a donné à May Chidiac la possibilité d'évoquer la situation au Liban au niveau du dialogue entre les cultures, du difficile dossier de la paix dans la région et des libertés publiques, dont la liberté d'expression.
Mme Chidiac a expliqué que dans notre pays et « du fait de son système confessionnel, les religions sont instrumentalisées par les leaders politiques qui se trouvent du reste à la tête de partis composés pour la plupart des communautés qui s'affrontent et qui finissent par se partager le pouvoir non sans difficulté, crises et secousses ».
Elle a expliqué que « selon les moments qui ont marqué l'histoire libanaise, les clivages ont été verticaux ou horizontaux », précisant que les divisions sont « actuellement horizontales ». « Des communautés chrétiennes sont alliées à des communautés musulmanes, ce qui donne lieu parfois à de dangereuses dérives telles que des comparaisons entre des symboles religieux incomparables, à des fins politiques, bien entendu », a-t-elle ajouté.
Après la conférence de presse, un débat ouvert au public a donné lieu à des discussions plus larges, modérées par le journaliste Alex Taylor.
À l'ouverture du débat, Mme Bukova a prononcé une allocution au terme de laquelle a été lu un message du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. D'autres personnalités ont traité des thèmes tels que celui fixé pour cette année internationale, à savoir le dialogue des cultures, entre autres, notamment « Le pouvoir de la diversité culturelle, la construction de la paix et la place des valeurs partagées à l'ère de la mondialisation ».
Une animation musicale a clôturé cette journée avec la soprano Monserrat Figuera.
Le contexte
Pour situer cet événement dans son contexte, il faut rappeler que l'Unesco, par son acte constitutif, a pour mission ultime de construire la paix, et ce par une voie originale, qui est de resserrer la coopération internationale en éducation, sciences, culture et communication. C'est là une mission complémentaire à celle de l'ONU qui est « de faire et maintenir » la paix par des accords économiques, sociaux ou politiques.
La question que pose l'Unesco aujourd'hui et à laquelle les réflexions du panel pourraient apporter un début de réponse est la suivante : « Qu'est-ce qu'une réflexion novatrice sur le dialogue des cultures peut apporter à la construction de la paix ? »
Partant, les vues du panel ont été sollicitées sur le thème suivant : en quoi le dialogue des cultures peut-il renouveler, dans le monde actuel, notre approche des moyens de construire la paix dans l'esprit des hommes ?
Un présupposé à cette question est que les principes fondamentaux de la paix ont besoin d'être « appropriés » par les différentes cultures pour être effectivement exercés et donc conduire à la paix, au lieu de rester des normes abstraites, voire imposées par les autres. L'universalité des principes fondamentaux de la paix ne peut donc sortir que renforcée d'un authentique dialogue entre les cultures. Pour ce faire, peut-être conviendrait-il d'améliorer et d'explorer les conditions d'un authentique dialogue des cultures sur divers thèmes relatifs à la paix, de faire appel à une large diversité d'acteurs et de renouveler les partenariats, y compris en aidant à forger de nouveaux partenariats publics/privés au service de la paix.
Les partenaires du « dialogue des cultures » sont connus : il s'agit principalement de partenaires gouvernementaux (ONU, Alliance des civilisations, Conseil de l'Europe, Union européenne, Alesco, Isesco, etc.) et non gouvernementaux.
Mme Chidiac a expliqué que dans notre pays et « du fait de son système confessionnel, les religions sont instrumentalisées par les leaders politiques qui se trouvent du reste à la tête de partis composés pour la plupart des communautés qui s'affrontent et qui finissent par se partager le pouvoir non sans difficulté, crises et secousses ».
Elle a expliqué que « selon les moments qui ont marqué l'histoire libanaise, les clivages ont été verticaux ou horizontaux », précisant que les divisions sont « actuellement horizontales ». « Des communautés chrétiennes sont alliées à des communautés musulmanes, ce qui donne lieu parfois à de dangereuses dérives telles que des comparaisons entre des symboles religieux incomparables, à des fins politiques, bien entendu », a-t-elle ajouté.
Après la conférence de presse, un débat ouvert au public a donné lieu à des discussions plus larges, modérées par le journaliste Alex Taylor.
À l'ouverture du débat, Mme Bukova a prononcé une allocution au terme de laquelle a été lu un message du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. D'autres personnalités ont traité des thèmes tels que celui fixé pour cette année internationale, à savoir le dialogue des cultures, entre autres, notamment « Le pouvoir de la diversité culturelle, la construction de la paix et la place des valeurs partagées à l'ère de la mondialisation ».
Une animation musicale a clôturé cette journée avec la soprano Monserrat Figuera.
Le contexte
Pour situer cet événement dans son contexte, il faut rappeler que l'Unesco, par son acte constitutif, a pour mission ultime de construire la paix, et ce par une voie originale, qui est de resserrer la coopération internationale en éducation, sciences, culture et communication. C'est là une mission complémentaire à celle de l'ONU qui est « de faire et maintenir » la paix par des accords économiques, sociaux ou politiques.
La question que pose l'Unesco aujourd'hui et à laquelle les réflexions du panel pourraient apporter un début de réponse est la suivante : « Qu'est-ce qu'une réflexion novatrice sur le dialogue des cultures peut apporter à la construction de la paix ? »
Partant, les vues du panel ont été sollicitées sur le thème suivant : en quoi le dialogue des cultures peut-il renouveler, dans le monde actuel, notre approche des moyens de construire la paix dans l'esprit des hommes ?
Un présupposé à cette question est que les principes fondamentaux de la paix ont besoin d'être « appropriés » par les différentes cultures pour être effectivement exercés et donc conduire à la paix, au lieu de rester des normes abstraites, voire imposées par les autres. L'universalité des principes fondamentaux de la paix ne peut donc sortir que renforcée d'un authentique dialogue entre les cultures. Pour ce faire, peut-être conviendrait-il d'améliorer et d'explorer les conditions d'un authentique dialogue des cultures sur divers thèmes relatifs à la paix, de faire appel à une large diversité d'acteurs et de renouveler les partenariats, y compris en aidant à forger de nouveaux partenariats publics/privés au service de la paix.
Les partenaires du « dialogue des cultures » sont connus : il s'agit principalement de partenaires gouvernementaux (ONU, Alliance des civilisations, Conseil de l'Europe, Union européenne, Alesco, Isesco, etc.) et non gouvernementaux.
En présence de May Chidiac représentant le Liban, l'année internationale du rapprochement des cultures a été lancée, place Fontenoy, par une réunion à laquelle ont pris part vingt personnalités d'horizons géographiques et intellectuels différents qui constituent le « haut panel sur la paix et le dialogue entre...