Le premier panel, après l'allocution de bienvenue de Mme Ihjeb Khoury, a été marqué par d'intéressantes interventions sur le règlement du conflit israélo-palestinien par le biais d'une éventuelle résolution méditerranéenne. Ces interventions ont constitué une sorte de point de la situation de tous les efforts de paix, conférences et autres processus demeurés infructueux, évoqués et traités successivement par M. Boutros Boutros-Ghali, ancien secrétaire général de l'ONU, M. Nassif Hitti, ambassadeur de la Ligue arabe en France, Mme Martine Gozlan, journaliste, et M. Bertrand Badie, politologue et professeur de sciences politiques.
Après une causerie du ministre Éric Besson qui a évoqué, en marge du thème fixé pour la conférence, les problèmes de l'intégration, le débat actuel sur l'identité nationale et le problème du voile intégral (question d'actualité brûlante), la deuxième table ronde s'est ouverte avec pour thème l'eau, l'énergie et l'éco-développement en Méditerranée. Ont participé à cette table ronde un conseiller du ministre italien de l'Environnement, M. Walter Mazetti, le Dr Soukaina Bouraoui, directrice du Centre arabe de la formation et de la recherche, l'avocate Houria Tazi Sadek, le Dr Nicolas Sarkis, M. Assaad Saab, directeur adjoint à la direction de la prospective et des relations internationales auprès du président d'EDF, et M. Vaclav Voitch. Les intervenants ont abordé, chacun dans le cadre de sa spécialité, les problèmes énergétiques et hydrauliques des pays du bassin méditerranéen, et les possibilités de les régler selon un ordre de priorité déterminé et dans le cadre des activités et des débats de l'Union pour la Méditerranée.
Les troisième, quatrième, cinquième et sixième tables rondes ont porté respectivement sur l'éducation, la coopération et le développement en Méditerranée, l'identité et la laïcité, la dynamique financière du monde méditerranéen et le droit continental par rapport au droit méditerranéen.
Suite à cette excellente initiative du Camed et une organisation bonne dans l'ensemble, il faudrait souhaiter que d'autres manifestations soient organisées en France ou ailleurs pour traiter des problèmes de la Méditerranée dans le cadre de sa nouvelle structure, l'Union pour la Méditerranée, qui vient de se doter de structures lui permettant de passer à la vitesse supérieure, c'est-à-dire de fonctionner comme une véritable organisation internationale avec ses deux coprésidents, son secrétariat général et son propre personnel.