Sa filiale Nakheel en supporte 6 milliards en obligations islamiques, dont 3,5 milliards viennent à maturité le 14 décembre. Nakheel a reconnu hier avoir accusé des pertes de 13,4 milliards de dirhams (AED, 3,64 milliards de dollars) lors du premier semestre 2009. Le géant immobilier, promoteur des îles en forme de palmier au large de Dubaï, avait réalisé des bénéfices de 2,65 milliards AED (722 millions USD) au cours de la même période en 2008, selon un rapport de la compagnie. Les revenus de Nakheel, qui fait partie du conglomérat public Dubai World, ont chuté de 78 % pour la même période de l'année précédente. Le communiqué de Nakheel reconnaît que « le marché immobilier de Dubaï a été affecté » par la crise financière mondiale et affirme que la firme a « continué de prendre des mesures pour réduire ses dépenses ». Sous l'effet de la crise financière mondiale l'an dernier, Nakheel avait notamment dû suspendre les projets d'une tour d'un kilomètre de haut et d'une nouvelle cité, Waterfront, qui fait deux fois la superficie de Hong Kong.
Malgré ces difficultés, le président des Émirats arabes unis cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane a assuré que son pays avait réussi à contenir les effets négatifs de la crise économique mondiale. « Grâce à la solidité des bases de notre économie, nous avons pu contenir les effets négatifs de la (crise économique mondiale) », a déclaré cheikh Khalifa à l'agence officielle koweïtienne KUNA. Cheikh Khalifa est également souverain d'Abou Dhabi, l'émirat le plus riche de la fédération et qui assure plus de 90 % de la production pétrolière du pays.
Le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi a pour sa part indiqué lors d'une conférence à Dubaï que l'économie des pays du Golfe « reste forte », en dépit des difficultés financières qui secouent l'émirat.