Après plusieurs jours de répétition du Koulouna Lilwatan et l'achat de flambants neufs drapeaux libanais au marché noir tellement c'est une denrée rare en période de sérénité politique, nous avons convenu avec des amis d'assister au défilé militaire du 22 novembre avec nos enfants pour les sensibiliser au sentiment d'appartenance nationale et à l'amour du pays et de son armée. Quelle fut notre stupeur lorsqu'à plus d'un km du lieu-dit, un soldat nous barra la route en nous interdisant d'aller plus loin. La raison ? Comme d'habitude, « les ordres ! Je n'y suis pour rien ». Inutile de discuter avec ce pauvre soldat lorsqu'un illustre supérieur bureaucrate a décidé d'interdire aux simples citoyens que nous sommes (nous n'avons aucun piston et le cousin d'un voisin connaît vaguement le ministre de l'Intérieur) la possibilité de montrer à nos enfants les soldats de leur armée nationale. Il est évident qu'avec nos enfants sur nos épaules ou dans une poussette portant fièrement notre drapeau national, nous constituons un danger terroriste pour nos dirigeants friands de sécurité excessive. Ces malades de la « sécurité-aiguë » ont empêché nos enfants de fêter fièrement leurs soldats. Dans tous les pays civilisés, le défilé militaire est surtout adressé au peuple et notamment aux plus petits qui s'émerveillent devant l'uniforme de leurs soldats. Chez nous, le défilé militaire est une affaire privée de nos politiques retransmise à la télévision pour nous montrer leur belle tronche... Comment répondre à cette question innocente : « Papa, pourquoi je ne peux pas voir le défilé de nos soldats pour leur chanter Koulouna Lilwatan ? » Et bien la réponse est simple : nous ne sommes pas tous égaux pour la nation et quitte à défiler en privé autant que l'armée défile dans ses casernes...
Nos Lecteurs ont la Parole
Ils défilent en privé…
OLJ / le 01 décembre 2009 à 23h13
Après plusieurs jours de répétition du Koulouna Lilwatan et l'achat de flambants neufs drapeaux libanais au marché noir tellement c'est une denrée rare en période de sérénité politique, nous avons convenu avec des amis d'assister au défilé militaire du 22 novembre avec nos enfants pour les sensibiliser au sentiment d'appartenance nationale et à l'amour du pays et de son armée. Quelle fut notre stupeur lorsqu'à plus d'un km du lieu-dit, un soldat nous barra la route en nous interdisant d'aller plus loin. La raison ? Comme d'habitude, « les ordres ! Je n'y suis pour rien ». Inutile de discuter avec ce pauvre soldat lorsqu'un illustre supérieur bureaucrate a décidé d'interdire aux simples citoyens que nous sommes (nous n'avons aucun piston et le cousin d'un voisin connaît vaguement le ministre de l'Intérieur) la possibilité de montrer à nos enfants les soldats de leur armée nationale. Il est évident qu'avec nos enfants sur nos épaules ou dans une poussette portant fièrement notre drapeau national, nous constituons un danger terroriste pour nos dirigeants friands de sécurité excessive. Ces malades de la « sécurité-aiguë » ont empêché nos enfants de fêter fièrement leurs soldats. Dans tous les pays civilisés, le défilé militaire est surtout adressé au peuple et notamment aux plus petits qui s'émerveillent devant l'uniforme de leurs soldats. Chez nous, le défilé militaire est une affaire privée de nos politiques retransmise à la télévision pour nous montrer leur belle tronche... Comment répondre à cette question innocente : « Papa, pourquoi je ne peux pas voir le défilé de nos soldats pour leur chanter Koulouna Lilwatan ? » Et bien la réponse est simple : nous ne sommes pas tous égaux pour la nation et quitte à défiler en privé autant que l'armée défile dans ses casernes...
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