Différentes méthodes d’avortement

Il existe différentes méthodes pour interrompre volontairement une grossesse. Elles sont plus ou moins coûteuses, et chacune est adaptée à une situation donnée - en particulier selon l'état de santé de la femme enceinte et selon l'âge du fœtus.

1) L'avortement médicamenteux
Jusqu'à environ 5 semaines après la fécondation, l'interruption peut se faire avec un médicament, la pilule abortive Mifégyne. Combinée à une hormone, cette pilule permet d'expulser complètement l'embryon dans plus de 95 % des cas. Aucune intervention chirurgicale n'est nécessaire et il y a très peu d'effets secondaires connus.

2) L'aspiration
Jusqu'à environ 12 semaines après la fécondation, l'interruption peut se faire par aspiration. On élargit d'abord le vagin à l'aide d'un spéculum. On dilate ensuite le col utérin à l'aide de fines tiges en plastique ou en métal - cette dilatation est douloureuse et on l'accompagne souvent d'une anesthésie locale. On introduit ensuite un petit tube relié à un aspirateur et on aspire le contenu de l'utérus.

3) Le curetage
Cette méthode est plus ancienne que l'aspiration, qui la remplace de plus en plus. C'est le même principe, mais au lieu d'aspirer, on vide l'utérus à l'aide d'un instrument en forme de cuillère appelé la curette.

4) La fausse couche provoquée
Cette méthode est utilisée après la 14e semaine de grossesse, souvent à cause d'une malformation grave du fœtus qui ne pouvait pas être détectée plus tôt. On provoque la fausse couche en donnant de la Mifégyne puis en injectant, deux jours plus tard, une hormone qui provoque des douleurs et laisse ainsi s'échapper l'embryon.

5) Les plantes abortives
De nombreuses plantes ont montré dans l'histoire des propriétés abortives : l'hysope, la sauge, la rue ou l'armoise. L'absinthe était également utilisée dans l'antiquité gréco-romaine. L'utilisation de ces plantes, pour être efficace, doit se faire à fortes doses qui provoquent souvent des dysfonctionnements ultérieurs des organes génitaux.