Rechercher
Rechercher

Liban

F. Saad : Le Grand Liban, qu’en reste-t-il ?

À l'occasion du 89e anniversaire de la proclamation du Grand Liban, le 1er septembre 1920, le député Fouad el-Saad (Aley) a distribué hier à la presse une déclaration dans laquelle il brosse un portrait noir de ce qu'il est advenu des institutions et de la vie politique de cet État.
« L'entité libanaise est menacée, la terre et les frontières sont violées, la souveraineté est limitée et l'indépendance est ligotée », écrit M. Saad.
« Nous avons échangé une Constitution qui avait fait ses preuves et duré soixante-dix ans contre un texte qui se révèle inapplicable sans le recours constant à de multiples autorités de tutelle ayant des intérêts contradictoires, ajoute-t-il. Quant à notre système parlementaire, il a été vidé de sa substance. Les présidences ont saboté le rôle des institutions. Le gouvernement ne fait plus qu'approuver et la Chambre qu'enregistrer des décisions prises ailleurs, comme à Taëf, à Doha ou sur les tables de dialogue. »
« La démocratie, elle, a dégringolé jusqu'à terre à l'ombre de pratiques autoritaires ne laissant plus au peuple aucun rôle de décision. Les concepts de majorité et de minorité se sont perdus, pouvoir et opposition sont devenus interchangeables et de nouveaux termes inusités ont été introduits à notre dictionnaire constitutionnel authentique, comme les trois tiers, la démocratie consensuelle, le tiers de blocage et le tiers de garantie, le ministre-roi et le ministre-dépôt », poursuit M. Saad.
« On se partage les sièges et les portefeuilles, on fait la course aux ministères de services ou régaliens, et tous les gouvernements sont à présent des équipes de trente, regroupant toutes les fractions comme s'il s'agissait d'un mini-Parlement ou d'un Sénat. L'État de droit s'est évaporé et les armes sont à présent au-dessus de toutes les lois », note-t-il.
« Le pouvoir est passé des mains des hommes d'État à l'État de quelques hommes, et il s'est progressivement dégradé jusqu'à ce que nous soyons aujourd'hui face à une crise de pouvoir et non de gouvernement », ajoute encore le député.

À l'occasion du 89e anniversaire de la proclamation du Grand Liban, le 1er septembre 1920, le député Fouad el-Saad (Aley) a distribué hier à la presse une déclaration dans laquelle il brosse un portrait noir de ce qu'il est advenu des institutions et de la vie politique de cet État.« L'entité libanaise est...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut