Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Conflit Israël-Hamas

« Nous ne savons pas où aller » : Coincé à Rafah, un père palestinien raconte

« Nous ne savons pas où aller » : Coincé à Rafah, un père palestinien raconte

Des enfants palestiniens tiennent des pancartes remerciant les initiatives de solidarité des étudiants pro-palestiniens des universités américaines et canadiennes sur leurs campus, lors d'un rassemblement à Deir al-Balah dans le centre de la bande de Gaza, le 1er mai 2024. Photo AFP

Mahmoud el-Khattar vivait à Hay al-Touffah, un quartier de la ville de Gaza, lorsqu'Israël a commencé son attaque en octobre 2023. Déplacé à Rafah, dans le sud de l'enclave, alors que l'État hébreu intensifie son assaut vers le sud, il se retrouve aujourd'hui dans l’impasse, plus de sept mois après le début du conflit armé.

L'armée israélienne s'apprête à lancer une invasion terrestre de Rafah, mais Mahmoud et sa famille n'ont pas l'intention de se déplacer vers le nord, craignant la surpopulation et les maladies. Il raconte son histoire à L'Orient-Le Jour.

Mahmoud vit dans une petite tente avec sa femme, sa fille, sa mère, sa sœur et ses enfants. « La tente ne convient à personne, mais ce sont les circonstances qui l'ont rendue ainsi », dit-il. « Nous ne savons pas où aller après les menaces israéliennes contre Rafah, parce que Khan Younès et Deir al-Balah sont surpeuplées et qu'il n'y a nulle part où installer notre tente », explique-t-il, ajoutant : « Nous ne savons pas quoi faire ».

Le père de famille décrit également les montagnes russes émotionnelles qu'il a vécues au cours de la semaine écoulée. « Avant-hier, nous pensions qu'une trêve avait été décidée et nous étions heureux. Puis les Israéliens ont dit qu'ils n'étaient pas d'accord, ce qui nous a attristés. Maintenant, nous ne savons pas quoi faire ni où aller. La vie est dure », déclare-t-il. « Les enfants sont privés de vie ; ils sont censés jouer, mais c'est la volonté de Dieu », ajoute-t-il.

« À Rafah, nous sommes ici depuis quatre ou cinq mois après avoir été déplacés à plusieurs reprises », explique-t-il. «Nous espérons qu'il y aura un cessez-le-feu, que la guerre s'arrêtera et que les choses seront résolues parce que nos vies sont celles d'êtres humains morts (...) Il n'y a pas de moyens de transport pour se déplacer », souligne-t-il.

Lundi soir, le Hamas a déclaré avoir accepté une proposition de cessez-le-feu présentée par le Qatar et l'Égypte. L'offensive israélienne a coûté la vie à environ 35.000 personnes, dont la moitié sont des femmes et des enfants, selon un décompte de ce mouvement, en réponse à l'assaut qui a causé la mort de 1.200 personnes selon Israël et l'enlèvement de 252 autres le 7 octobre. Israël n'a cependant pas accepté les termes de la proposition.

Mahmoud el-Khattar vivait à Hay al-Touffah, un quartier de la ville de Gaza, lorsqu'Israël a commencé son attaque en octobre 2023. Déplacé à Rafah, dans le sud de l'enclave, alors que l'État hébreu intensifie son assaut vers le sud, il se retrouve aujourd'hui dans l’impasse, plus de sept mois après le début du conflit armé. L'armée israélienne s'apprête à lancer une invasion...