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Liban - La situation

La sempiternelle Bourse des ministrables…

Maintenant que la formule est intouchable, c'est-à-dire 15 ministres au 14 Mars, 10 au 8 Mars et 5 au chef de l'État (et 5 veut dire 5 : oui, ils voteront tous, au cas où, et quels qu'ils soient, de la même façon que Michel Sleiman ; et non, ce n'est absolument pas un tiers de blocage déguisé), c'est le tour de la sempiternelle et souvent interminable valse des noms.
La Bourse des ministrables est un affreux yo-yo, et tout peut changer d'une heure à l'autre. On parlait par exemple hier de Nassib Lahoud puis de Boutros Harb puis re-Lahoud puis re-Harb ; idem pour Bahia Hariri et Tammam Salam. Les noms des futurs ministres FL varient en fonction des portefeuilles dont le parti de Samir Geagea bénéficiera (les Travaux publics iront à Walid Joumblatt, mais quid de la Justice, que tout le monde s'arrache ?). Amine Gemayel, quant à lui, trouve qu'il était trop tôt pour nommer ses poulains, sauf, sans doute, Sélim Sayegh - Sejaan Azzi lui a été refusé : les candidats malheureux aux législatives du printemps dernier ne sont pas ministrables.
D'où l'immense problème Gebrane Bassil : le chef du CPL tiendrait à son gendre au sein des 30 comme jamais. Mais dans la formation du cabinet Hariri, c'est la règle de trois : pas de tiers de blocage, pas de proportionnelle et pas de vaincus du 7 juin. Le tout est de savoir résoudre cette quadrature du cercle, à l'heure où les aounistes se plaignent davantage de leurs alliés que de leurs adversaires, à l'heure où les berryistes répètent que Nabih Berry a fait d'énormes sacrifices et à l'heure où les hezbollahis s'inquiètent a priori d'éventuelles ingérences étrangères dans cette Bourse de ministrables pendant que leur chef en personne se montrait à la fois extrêmement fier des acquis de l'opposition et très conciliant quant à l'avenir proche, « à condition que l'on n'écoute que les priorités des Libanais ».
Bref. Comment régler le problème CPL ? Par un tête-à-tête entre Saad Hariri et Michel Aoun, assurent plusieurs sources. Ainsi, Gebrane Bassil et Nader Hariri se mettront autour de la même table aujourd'hui pour préparer cet entretien - sachant qu'à Koraytem on se méfie un peu de la propension et de la capacité du 8 Mars à distribuer les rôles ; à Koraytem et dans les autres cœurs de la majorité, on pense que l'opposition ne veut pas d'un gouvernement, dans tous les cas pas pour l'instant, et qu'elle fait tout pour arriver à ses fins. Y compris jouer l'optimisme le plus béa(n)t.
Il n'en reste pas moins que les avis concordent : le gouvernement Hariri devrait voir le jour en début de semaine prochaine. Après la fête de l'Armée, probablement mardi. Ou mercredi.
Maintenant que la formule est intouchable, c'est-à-dire 15 ministres au 14 Mars, 10 au 8 Mars et 5 au chef de l'État (et 5 veut dire 5 : oui, ils voteront tous, au cas où, et quels qu'ils soient, de la même façon que Michel Sleiman ; et non, ce n'est absolument pas un tiers de blocage déguisé), c'est le tour de la sempiternelle et souvent...
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