Le ministre du Travail, Mohammad Fneich, a aussitôt répondu, sans le nommer, à l'ancien député Farès Souhaid. Il a ainsi déploré les positions exprimées par certains membres du secrétariat général du 14 Mars qui mettent le Liban et les violations israéliennes sur le même plan. Fneich a dénoncé le manque de clarté voulu dans la formulation de la position, visant à noyer les responsabilités, en déclarant que toutes les parties ne respectent pas la 1701. Il a ajouté qu'utiliser une telle phrase vise sciemment à ne pas faire assumer à Israël la responsabilité des violations de la résolution. Il a estimé qu'une telle position est une atteinte au Liban et pas seulement à la Résistance, « car elle assure une couverture aux agressions israéliennes et aux atteintes constantes de l'ennemi à notre souveraineté, à notre indépendance et à notre liberté ». Selon Fneich, ceux qui mettent l'ennemi et la Résistance à pied d'égalité permettent à Israël de miser de nouveau sur des dissensions internes libanaises qui favoriseraient une nouvelle agression contre le Liban.
Fneich a rappelé que les Libanais vivent actuellement une période de détente et les discours des différentes parties appellent au calme et à l'entente et à trouver une formule acceptable pour former un gouvernement d'entente. Pourtant, malgré ce climat positif, « certaines voix s'élèvent, a ajouté le ministre du Travail, ignorant les agissements d'Israël au Liban et en Palestine et sa détermination à judaïser la terre arabe, ainsi que ses menaces répétées et exprimant des positions qui ne reflètent en rien les constantes libanaises, ni les dangers qui pèsent sur la région »... Il a enfin rappelé que le Liban entame une période nouvelle et le Hezbollah tend la main à ceux qui le souhaitent et qui tiennent à l'unité et à l'entente, tout en étant conscients de ce qui se trame dans la région...