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Nos Lecteurs ont la Parole

Énergies : pour une nouvelle vision

Par Rony KARAM
Le Liban a des besoins énergétiques croissants, affirme le ministre Alain Tabourian, tirant la sonnette d'alarme dans son entretien avec L'Orient-Le Jour du jeudi 9 juillet 2009.
Malheureusement, on nous propose à nouveau les mêmes politiques défaillantes : encore plus d'usines, comme si les plaies que représentent les centrales de Zouk ou de Jiyeh sur nos côtes ne suffisent pas. De plus, on nous garde toujours dépendants d'énergies que nous devrons payer plus cher chaque année.
De plus, ces méthodes anciennes n'ont généré que gâchis et corruption, polluant notre environnement sans jamais être capables de satisfaire les besoins électriques du pays.
Il faut donc changer d'approche et se placer dans le cadre d'un développement durable : nous devons augmenter les économies d'énergie et tabler sur les énergies renouvelables pour compenser nos déficits.
Le Liban ne manque pas d'atouts dans ce domaine. Nous avons du soleil 300 jours dans l'année, le potentiel éolien des plaines du Akkar et de la Békaa est intéressant et notre accès au géothermal est relativement facile.
À titre d'exemple, l'île de la Réunion, qui bénéficie d'un ensoleillement semblable, a été capable de réduire de 10 % sa consommation électrique en rendant obligatoire l'utilisation des chauffe-eau électriques. Au Liban, la société de cellulaire alfa a récemment inauguré une centrale de transmission au Akkar fonctionnant uniquement au solaire.
Les technologies électriques solaires (cellules photovoltaïques) progressent rapidement au point d'être adoptées aujourd'hui à une échelle industrielle par les producteurs similaires à EDL en Europe et aux États-Unis. La taille des centrales solaires est en passe d'être multipliée par 10, passant de 20MW au maximum à des centrales de 200 ou même 300 MW. Au Proche-Orient, même Abou Dhabi, grand producteur de pétrole, a lancé un projet de ville nouvelle entièrement autonome énergétiquement (Masdar City) et vient d'inaugurer sa première centrale électrique solaire.
L'évolution de la technologie et les économies d'échelles permettent d'envisager, dans les 3 à 5 prochaines années, des coûts de production électrique solaire capables de concurrencer remarquablement les énergies fossiles à hauteur d'un prix de 70-80 $ le baril de pétrole.
À ce propos, le Congrès américain est en passe de voter une loi imposant d'ici à 2020 la production de 15 % de l'énergie des États-Unis par des énergies renouvelables. Les particularités du Liban et son climat modéré permettraient probablement d'être plus ambitieux encore.
En conclusion, le Liban a besoin d'une vision qui inclurait non seulement la nécessité de satisfaire nos besoins énergétiques, mais aussi de préserver notre qualité de vie, notre santé et notre tourisme.
L'énergie est un enjeu mondial du XXIe siècle. À l'heure où la planète se réveille et commence à agir, le Liban a une opportunité unique de jouer un rôle phare en adoptant une politique visionnaire, imaginative et ambitieuse se basant sur la préservation de l'environnement et l'utilisation des énergies propres et renouvelables.
Le Liban a des besoins énergétiques croissants, affirme le ministre Alain Tabourian, tirant la sonnette d'alarme dans son entretien avec L'Orient-Le Jour du jeudi 9 juillet 2009.Malheureusement, on nous propose à nouveau les mêmes politiques défaillantes : encore plus d'usines, comme si les plaies que représentent les centrales de Zouk...

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