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Cinema- - À l’affiche

Effluves méditerranéens

Certains films charrient des mélanges d'arômes. De sel, de mer, d'abondance démographique.  D'abondance tout court. Que ce soit au bord du Nil  ou entre les piliers de l'Acropole, le plaisir est méditerranéen et la misère moins pénible au soleil.
Doukkan Shehada
de Khaled Youssef

Avec Amr Saad et Haïfa
Wehbé.
L'histoire commence par un zapping en arrière sur les  principaux événements relatifs à l'Égypte. Un zapping qui se traduit par des grands titres de journaux. Ce qui laisse à prévoir que la petite histoire est sur fond de grande histoire. Ce qui n'est pas étonnant de la part de Khaled Youssef, qui fut l'assistant de Youssef Chahine et dont le cinéma ne peut se dissocier du social, voire du politique. L'action a donc lieu en 1985 à l'époque de la mort du Rayess. Un jardinier dont la seconde femme meurt en couches emmène son nouveau-né et reprend ses activités de concierge dans la villa d'un médecin. Lequel lui permet d'ouvrir boutique devant la villa à laquelle il donnera le nom de son bébé, Shehada. Ce qui va susciter la colère de ses demi-frères qui le haïront toute leur vie et qui, après la mort de leur père, feront de tout pour lui nuire. Si cette histoire évoque la haine au sein d'une famille, de l'humiliation et de la soumission des femmes, de la condition rurale et urbaine, elle n'est pas sans évoquer les bouleversements radicaux d'une société et d'une époque. Il est donc regrettable que le réalisateur se soit emmêlé les pattes et a fait un mélange un peu disharmonieux. Avec des moments risibles... de ridicule. Si le spectateur s'attend à voir quelque chose qui rappelle Youssef Chahine, il devrait le deviner car c'est très flou, et s'il s'attend à voir la belle Haïfa qui en est à son premier rôle, alors il en aura plein les yeux... et plein les oreilles car la belle s'est trouvée une vocation de pleureuse au timbre haut. Le film s'étire aussi en longueur et la fin ne peut qu'affirmer ce cliché trop longtemps usité sur les films égyptiens : « Film masri tawil ».

empire dunes/SODECO/GALAXY, ESPACE, TRIPOLI

My Life In Ruins
de Donald Petrie

Avec Nia Vardalos et Richard Dreyfuss.
Personne n'aurait parié en 2002 que cette petite comédie intitulée My Big Fat Greek Wedding, interprétée par Nia Vardalos et adaptée de sa pièce de théâtre, allait faire le haut de l'affiche. Eh bien non. Non seulement le phénomène était énorme, mais aussi les résultats des box-offices étaient plus qu'éloquents. Vardalos a voulu tenter l'expérience à nouveau, sauf que cette fois elle se transpose directement en Grèce, certes, les paysages et les prises de vues sont magnifiques, mais cela suffit-il pour faire un film ?  
Georgia, la trentaine et à son actif des expériences déplaisantes, est guide de voyages en Grèce. Un jour, alors qu'elle a à accompagner un groupe de touristes les uns plus hurluberlus que les autres, elle va retrouver son kefi (l'équivalent grec de « mojo »). Entre Athènes, Olympie et Delphes, c'est tout le public qui va s'éclater chez les Evzones. Écrit par Mike Reiss (The Simpsons) et réalisé par Donald Petrie (How To Lose A Guy In 10 Days ?), My Life In Ruins ne se regarde ni avec déplaisir ni avec plaisir. Trop de déjà-vu, de reprises. La Grèce et la présence attachante de Nia Vardalos viennent sauver le décor et font de ce film un agréable voyage (organisé), tout en restant sur son fauteuil de cinéma.

cinémacity, empire dunes/sodeco/galaxy, espace
Doukkan Shehadade Khaled Youssef Avec Amr Saad et Haïfa Wehbé.L'histoire commence par un zapping en arrière sur les  principaux événements relatifs à l'Égypte. Un zapping qui se traduit par des grands titres de journaux. Ce qui laisse à prévoir que la petite histoire est sur fond de grande histoire. Ce qui n'est pas...

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