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Nos Lecteurs ont la Parole

Atout jeune

Par Claude ASSAF
Le 7 juin a apporté au Parlement un vent de jeunesse. Une brise, il est vrai, comparée au nombre de vents violents qui soufflent depuis des lustres dans l'hémicycle. Mais une brise suffisamment forte, espérons-le, pour balayer les poussières provenant des manigances, règlements de comptes et autres manœuvres et intrigues dont les auteurs méprisent constamment le citoyen et qui lui donnent le tournis. Cet air pur, nous le souhaitons de tout cœur, va décanter le paysage politique, en remplaçant les calculs intéressés et mesquins par une simple valeur, celle de l'amour inébranlable pour la patrie. Léger et stimulant, cet air va redonner vigueur aux exigences de liberté sur le chemin de la paix. Dans l'Assemblée, il va, sans détours, se frayer un passage, parce que quand on est jeune et député(e) on n'y va pas par quatre chemins du moment que la cause est juste.
Quand on est jeune et député(e) on croit au rêve, et on pense qu'on va pouvoir l'accomplir parce qu'on sait qu'on a l'ardeur et la fougue nécessaires. Pour que ce rêve ne reste pas chimère ou illusion, on ignore la peur ou on l'éloigne, et on se bat en affrontant les obstacles avec courage et détermination.
Quand on est jeune et député(e) on est lucide, et en observant avec amertume et rage les convoitises nourries d'États gourmands et colonialistes, on a une priorité, celle de s'acharner à défendre l'indépendance et la souveraineté de sa patrie. En d'autres termes, quand on est jeune et député(e) on est pur, on n'est pas corrompu. Et on n'a pas prévu dans son agenda des contacts et visites qui, pour propulser ou maintenir les intéressés dans les hauts statuts, précipitent simultanément le pays dans les gouffres les plus bas de la subordination.
Quand on est jeune et député(e) on garde sa veste à l'endroit. On ne change pas ses convictions et ses principes au gré des opportunités et des conjonctures.
Enfin, quand on est jeune et député(e), on use d'un langage politique immaculé, on ne le souille pas par un vocabulaire ordurier et un verbe polluant. Lequel langage reflète noblesse, pureté et idéalisme, tous inhérents à cette merveilleuse qualité qu'est la jeunesse. Une jeunesse dont la destinée est étroitement liée à celle de la patrie. À ce propos d'ailleurs, qui peut prétendre être mieux placé qu'un(e) jeune député(e), pour connaître les besoins des générations montantes ? Et qui a plus de chance de parvenir à satisfaire leurs attentes et à apporter des solutions à leurs problèmes améliorant ainsi leurs perspectives d'avenir ?
On le voit, l'atout jeune est de taille. À tout jeune Libanais, ce souffle printanier ne peut qu'apporter espérance et confiance. Souhaitons aussi que ce petit courant d'air vivifiant le dynamise et le pousse, qu'il soit résident ou émigré, à s'impliquer encore plus dans la vie citoyenne et dans le devenir du pays du Cèdre. Parce que ce pays a, jusque-là, résisté à toutes les tempêtes, mais il a besoin, pour perdurer, de s'enraciner définitivement dans une terre que ses jeunes fils auront, à l'exemple de nos jeunes députés, pétrie d'efforts pour lui préserver sa dignité.
Le 7 juin a apporté au Parlement un vent de jeunesse. Une brise, il est vrai, comparée au nombre de vents violents qui soufflent depuis des lustres dans l'hémicycle. Mais une brise suffisamment forte, espérons-le, pour balayer les poussières provenant des manigances, règlements de comptes et autres manœuvres et intrigues dont les auteurs...

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