Dans le cadre du progamme proposé au CCF, mettant en relation la ville et l'homme, une série de films sont projetés, où la cité est mise en évidence comme un personnage à part entière.
Vendredi 22 mai, à 20h00 :
Clean,
d'Olivier Assayas
« Dès les premières minutes du film, en quelques scènes magistrales de justesse et de simplicité, on sait qu'Assayas s'attache à suivre cette Yoko Ono revisitée sur le chemin difficile de la rédemption, à ras quotidien. Malgré ce registre intimiste et réaliste, Assayas prouve que des aspects les plus sordides de l'aventure rock, on peut tirer des films sobrement magnifiques et bouleversants. » (Serge Kaganski, Les Inrockuptibles).
Compétition officielle, prix d'interprétation féminine-Cannes 2004.
Lundi 25 mai, à 20h00 :
Playtime,
de Jacques Tati
Un groupe de touristes américaines arrive à l'aérogare de Paris. Parmi elles, une jeune fille enthousiaste, curieuse de découvrir le pittoresque de la capitale. L'autocar dépose les touristes à leur hôtel, un immense building au cœur d'un vaste ensemble de constructions similaires où l'on trouve également des bureaux et des stands d'exposition. C'est là qu'erre M. Hulot à la recherche d'un chef de service qui lui échappe toujours dans cet inextricable dédale de couloirs, d'ascenseurs et de baies vitrées...
Mardi 26 mai, à 20h00 :
Alphaville,
de Jean-Luc Godard
L'agent secret Lemmy Caution est envoyé en mission par les autorités des pays périphériques dans la cité futuriste d'Alphaville pour tenter d'y faire revenir le professeur Braun. Il découvre que la ville est dirigée par l'ordinateur Alpha 60. Dans cette société technologique, les sentiments sont passibles de peine de mort. Une autoroute en guise de frontière entre Alphaville et les pays périphériques, des zones distinctes où les populations se mélangent peu, cette cité imaginaire n'est pas sans laisser penser à nos villes contemporaines et leurs
banlieues...
Mercredi 27 mai,
à 20h00 :
Terra Incognita,
de Ghassan Salhab
« Beyrouth aujourd'hui. Ville sept fois détruite, autant de fois reconstruite. Ville chantier, ville mutante, à l'image de Soraya, figure centrale du film. Des personnages qui se retrouvent comme suspendus dans le présent, n'osant trop regarder en arrière, encore moins se projeter vers l'avenir... Quelles vies, quelles histoires (s')inventer après une catastrophe ? »
(Festival du film de Douarnenez).
« Terra incognita est cet autoportrait en forme de ville : la forme éclatée du récit, ses liaisons fragiles, ses fissures, son côté mille-feuilles ne parle que de cela. Beyrouth et Salhab ne sont pas de bois, ni de béton armé : à peine une glaise qu'il faut malaxer longtemps afin qu'elle forme des émotions. » ( Philippe Azoury, Libération).
Sélection officielle - Un certain regard - Cannes 2002.
Jeudi 28 mai, à 20h00 :
Lettre à Freddy Buache à propos d'un court-métrage sur la ville de Lausanne, de Jean-Luc Godard
Lausanne : « Un plan vert, un plan bleu et comment ça passe du vert au bleu, avec du gris comme intermédiaire. » (Jean-Luc Godard).
New York, N.Y.,
de Raymond Depardon
Pendant deux mois, Raymond Depardon tourne quotidiennement quatre minutes de pellicule à New York. La voix-off souligne l'impossibilité de filmer le réel d'une ville.
L'amour existe,
de Maurice Pialat
« Longtemps, j'ai habité la banlieue. Mon premier souvenir est un souvenir de banlieue. Aux confins de ma mémoire, un train de banlieue passe, comme dans un film. La mémoire et les films se remplissent d'objets qu'on ne pourra plus jamais appréhender. » (Maurice Pialat).
A Valparaiso, de Joris Ivens
« Valparaiso est une ville extraordinaire... Une ville qui a tout connu : les Espagnols, l'incendie, le tremblement de terre, les pirates, la tempête, tout. » (Joris Ivens).
Vendredi 29 mai,
à 20h00 : film de clôture
Renaissance (animation en noir et blanc).
Cette fable d'anticipation, en animation noir et blanc, tant par sa prouesse technologique et visuelle que par son récit haletant, est un jalon incontournable du genre.
Sélection officielle - Un certain regard - Cannes 2002.
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