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Nos Lecteurs ont la Parole

Les lecteurs ont voix au chapitre

Du vent !

Samir Geagea et Walid Joumblatt ont volé, dites-vous, au secours de l'appareil judiciaire libanais ? Voilà donc qui devrait couper court à toutes les médisances que l'on entend ici et là... Mais bien sûr ! Nos tribunaux seraient donc l'exemple même d'une justice rapide, équitable et impartiale, enviée par le monde entier ? Allons donc ! Il suffit de faire un tour du côté de l'un de nos palais de justice pour se rendre compte de l'état de délabrement dans lequel se trouve notre appareil judiciaire.
Au-delà de l'affaire des généraux, c'est tout un système qui doit être remis à plat. Pour un Sayyed ou un Azar, combien de pauvres bougres croupissent à Roumieh sans jugement ? Combien de procédures civiles ou pénales pourrissent sous plusieurs centimètres de poussière? L'on pourrait multiplier ainsi les questions à l'infini sur l'état et le fonctionnement de nos tribunaux, de nos prisons, de nos commissariats, de toutes nos institutions.
Il est temps d'arrêter l'hypocrisie générale et d'admettre, pour ceux qui sont au pouvoir depuis des années, qu'ils n'ont pas été capables (et n'ont pas eu la volonté) de mener cette réforme que tous les justiciables appellent de leurs vœux. Réformes de la justice, de l'Intérieur, de l'administration et des services publics. Que de promesses sans suite et de vœux pieux émis ces dernières années, par ceux-là mêmes qui nous demandent de leur renouveler notre confiance. Et je mets dans le même sac la majorité et l'opposition, dont les rôles se limitent à mettre des bâtons dans les roues de celui qui, dans l'autre camp, s'aventurerait, pour quelque raison obscure, à tenter une ébauche de réforme. À croire que ce qui les intéresse, tous, dans le pouvoir, c'est le bénéfice personnel qu'ils en tirent. Mais alors, me direz-vous, qu'en est-il de toutes ces promesses de réforme, de changement et de lendemains qui chantent que nous entendons en cette période électorale ? Paroles et encore des paroles qu'ils sèment au vent... Le jeu de mots est facile, mais au matin du 8 juin, c'est tout ce qu'il en restera : du vent.

Zahi JAMOUS

Des idéaux, pas des leaders

Ce n'est pas de nourriture que je parle, mais des politiques. Ils sont devenus si loin de ce que le citoyen veut que celui-ci n'y croit plus et se contente de ce qu'il a, à défaut d'autre chose.
Et puis, soudain, c'est l'arrivée de celui auquel on ne croyait plus : un président de la République qui en est « Un ». Un vrai leader dans sa façon de mener le pays vers un havre de paix. Un vrai leader dans sa façon de choisir celui qu'il faut, pas celui qui plaît à tel ou tel. Silencieusement et sans faire trop de remous, pour ne choquer personne, il obtient ce qui est bon pour la patrie.
Mais ce qu'il y a de meilleur dans ce qu'il a fait, c'est le choix de Ziyad Baroud comme ministre de l'Intérieur. Ce jeune avocat, qui ne vient pas d'un parti et qui ne fait pas partie des familles traditionnelles, mais qui travaille depuis plusieurs années pour des convictions personnelles qui ne sont que pour le bien du citoyen, est en train de faire des miracles. Eh oui, des miracles! Car ce qui, comme il l'a dit il y a quelques jours, n'est que son devoir est devenu pour les Libanais (toutes confessions confondues) un vrai miracle. Un miracle de tous les jours de voir des choses, qui auraient dû être normales, devenir des vœux exaucés, pour des citoyens qui retrouvent leur foi dans l'avenir du pays.
Nos jeunes devraient se ressourcer dans ce jeune ministre, qui leur montre qu'on peut construire une vraie nation sans avoir à crier : « Bil rouh, bil dam, nafdika ya... »
J'espère que cette denrée rare que représentent le président Sleiman et le ministre Baroud deviendra assez vite contagieuse et atteindra ceux qui détiennent l'avenir du pays entre leurs mains.
Pour cela, allons aux urnes avec des idéaux et pas avec des leaders!

Elsie El-KHOURY
Du vent !Samir Geagea et Walid Joumblatt ont volé, dites-vous, au secours de l'appareil judiciaire libanais ? Voilà donc qui devrait couper court à toutes les médisances que l'on entend ici et là... Mais bien sûr ! Nos tribunaux seraient donc l'exemple même d'une justice rapide, équitable et impartiale, enviée...

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