Extra-muros

Star Trek
de J. J. Abrams

Avec Zachary Quinto, Eric Bana et Leonard Nimoy.
N'ayant pu encore voir le nouvel opus de Star Trek, j'ai voulu rapporter les propos de Todd McCarthy, du journal Variety, connu pour être avare de compliments. Rappeler d'abord que c'est un nouvel opus et non le onzième d'une saga ou la suite des séries télévisées, car J.J. Abrams a su redonner une jeunesse à cette œuvre qui semblait désuète et kitsch.   « Rugissant à travers l'écran à une vitesse diabolique et y demeurant pendant deux heures, le nouveau et amélioré Star Trek transportera les amateurs au nirvana de la science-fiction », dit McCarthy. Assez fidèle à l'esprit du concept original de Gene Roddenberry pour garder ses dévots heureux, mais rendant hors propos la familiarité avec la franchise, cette aventure spatiale intelligente et à couper le souffle paraît comme un "blockbuster" d'été. »
Le réalisateur J.J. Abrams avait lui-même avoué dans une entrevue au New York Times que pour les « Trekkies »,  il y a plusieurs références aux anciens films et épisodes télé ainsi que des répliques familières. Sans oublier la présence de Leonard Nimoy, alias Mr Spok, à la télé.  « Mais il y a aussi un effort conscient pour marquer ce Trek des traditions narratives popularisées par Joseph Campbell dans lesquelles les héros doivent endurer le chagrin et l'abandon avant de pouvoir entreprendre l'aventure. »
Comme le souligne l'article du Times, Abrams et sa bande, à qui on doit notamment les séries télé Lost et Alias,  aspirent d'abord et avant tout à la culture populaire. Ils ne se gênent pas d'ailleurs pour s'insulter mutuellement de « nerds » lorsque les discussions sur la mythologie « trekienne » prennent des tournures trop pointues.
Abrams admet ne pas ressentir de responsabilité envers les fidèles de Star Trek : « L'intention première est de créer un film pour ceux qui aiment l'aventure, les films drôles, effrayants et excitants - pas nécessairement pour les fans de Star Trek, mais sans les exclure non plus. »
Divertissant et sans se prendre au sérieux, c'est dans cet emballage qu'est présenté ce Star Trek. À voir.

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Frozen River
de Courtney Hunt

Avec Melissa Leo et Mitsy Upham.  
Ray (Melissa Leo) et ses enfants sont désemparés quand le papa quitte le foyer familial avec les économies. Elle part sur ses traces, en direction de la réserve Mohawk voisine. Là, elle rencontre Lila (Misty Upham), une jeune Mohawk qui est en train de voler la voiture de son époux. La confrontation entre les deux femmes est violente. Mais bientôt elles sont embarquées dans une entreprise de passage d'immigrés clandestins, cachés dans le coffre de leur voiture, qui roule de nuit sur le fleuve gelé.  Frozen River fait référence à la rivière gelée située dans la réserve indienne, qui permet de faire passer des immigrés clandestins de manière illégale du Canada aux États-Unis, dans le coffre d'une voiture. Les traversées sont les plus intenses, c'est ce qui a fait dire à Quentin Tarentino que c'est un des thrillers les plus réussis de cette dernière décennie. À travers ce personnage de mère sacrificielle, la réalisatrice raconte le combat de sa propre mère, célibataire, qui travaillait dur pour que sa fille puisse s'en sortir. Un souci de mêler l'intime au politique et social de la manière la plus épurée et la plus subtile. Ce film a reçu le Grand prix du jury au Festival  de Sundance.  

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Harold and Kumar
de Jon Hurwitz et Hayden Schlossberg

Avec John Cho et Kal Penn.
Après un premier opus qui a fait connaître ce tandem un peu particulier,  Harold et Kumar se préparent à la plus grande aventure de leur vie : aller à Amsterdam pour qu'Harold puisse conquérir l'élue de son cœur, Maria. Hélas, comme souvent avec ces deux-là, les choses vont vite déraper et, par un enchaînement de catastrophes dont ils ont le secret, ils vont se retrouver accusés de terrorisme et envoyés au camp de Guantanamo. Au cours de leurs nombreuses escapades, ils vont vivre des aventures burlesques. Un humour scatologique et des gags ennuyeux traversent ce film vulgaire et de moyenne qualité, qui finit par lasser au bout de la première demi-heure et n'arracher qu'un semi-rire.  D'autre part, les personnages ne sont pas attachants car ils ne semblent pas non plus être convaincus des rôles taillés à leur démesure.

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