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Liban - Le commentaire

Sleiman refuse que le Liban se fourvoie dans des tractations avec Israël

Pas de pourparlers, directs ou indirects, avec Israël. Le contentieux bilatéral reste régi par les résolutions 425 et 1701 de l'ONU, qui doivent être appliquées inconditionnellement. Cela étant, le Liban est disposé à participer à toute conférence de paix globale se fondant sur le processus dit de Madrid.
C'est ce qu'a proclamé le président Michel Sleiman à Paris, tranchant ainsi le débat sur l'opportunité d'engager des négociations avec l'État hébreu, comme le président français, Nicolas Sarkozy, en a exprimé le souhait. En avançant que le Liban aurait tout intérêt à faire acte de présence, pour défendre ses droits, quand Syriens, Israéliens et Palestiniens prendraient langue.
Localement, les avis divergent. Des professionnels, ciblant Chebaa, relèvent qu'il ne faudrait pas laisser les Syriens en traiter seuls avec les Israéliens. Car l'enclave libanaise encore occupée reste, malheureusement, sous juridiction de la 242, qui concerne le Golan, et non de la 425 relative au territoire libanais. Ce qui signifie que les hameaux risqueraient de retomber dans l'escarcelle syrienne, si le Liban n'agissait pas diplomatiquement pour les récupérer. On sait, en effet, que jusqu'à présent Damas trouve mille faux-fuyants pour retarder, à l'ONU, une homologation de la libanité des fermes, qui a besoin de sa signature. Sans compter que la Syrie élude toujours ce tracé des frontières, qui consacrerait, sans équivoque topographique, la libanité de Chebaa. De plus, soulignent ces sources, on négocierait sans négocier vraiment. En effet, contrairement à la 242, qui soumet la restitution du Golan à des pourparlers, la 425 ordonne un retrait israélien du Liban aussi inconditionnel que total. Mais, bref, ce que ces cadres proposent en réalité, c'est de recourir à la voie diplomatique, avec l'aide d'intermédiaires, pour rétablir le droit libanais, et non à la force armée.
Le président Sleiman a, pour sa part, prié le président Sarkozy de faire pression sur Israël, qui ne cesse de violer l'espace aérien libanais (comme c'était le cas hier même), pour qu'il se conforme à la 1701. Ce qui induit que l'État hébreu doit, encore plus, respecter la 425.
En pratique, tout le monde attend pour le moment de voir si le prochain gouvernement israélien va reprendre avec la Syrie les pourparlers engagés par l'entremise des Turcs. Et si, ensuite, il va y avoir des négociations directes. Auquel cas, certains pôles libanais estiment que le Liban devrait s'y joindre, comme du reste Damas l'a souhaité, il y a quelques mois. Pour ces sources, il ne faudrait pas oublier que le contentieux avec l'entité sioniste ne se limite pas aux territoires arabes qu'elle occupe encore. Et qu'il englobe le problème, absolument capital pour le Liban, des réfugiés palestiniens et de leur droit de retour. On sait en effet que leur implantation représente un risque de déséquilibre tel que la Constitution même l'interdit.
Pas de pourparlers, directs ou indirects, avec Israël. Le contentieux bilatéral reste régi par les résolutions 425 et 1701 de l'ONU, qui doivent être appliquées inconditionnellement. Cela étant, le Liban est disposé à participer à toute conférence de paix globale se fondant sur le processus dit de Madrid.C'est ce qu'a...
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