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Économie - Liban - Services

Les centres d’appels, un vivier potentiel d’emplois

Les investissements prévus dans le secteur devraient créer au moins 350 postes au Liban dans les prochains mois.
À l'occasion de la prochaine ouverture de centres d'appels internationaux au Liban, les participants au séminaire organisé hier par la société Vocalcom, en collaboration avec l'association Koudourat, ont souligné l'impact positif de ce secteur sur le marché de l'emploi.
Largement répandus en Inde, aux Philippines ou encore au Maghreb, les « call centers » contribuent en effet à réduire le taux de chômage dans de nombreux pays émergents, notamment parmi les jeunes et les femmes. Transcom, par exemple, qui gère actuellement 75 centres à travers 29 pays dans le monde, emploie en Tunisie plus de 850 personnes âgées en moyenne de 28 ans, dont 55 % de femmes. Dans ce pays du Maghreb, ce sont aujourd'hui plus de 20 000 personnes qui travaillent dans ce secteur, « soit presque autant que dans le tourisme », a ajouté le directeur de Vocalcom, Ali Kassab.
Au Liban, où cinq compagnies ont déjà été autorisées à instaurer des centres d'appels, l'essor de ce service contribuera sans doute à freiner l'émigration des jeunes, a souligné pour sa part le ministre des Télécommunications, Gébran Bassil. Aucune évaluation chiffrée de l'impact de ce projet sur le marché de l'emploi à moyen terme n'est en revanche disponible. Mais « on estime à 350 le nombre de postes qui seront créés dans les prochains mois », a indiqué à L'Orient-Le Jour Mohammad Safa, conseiller du ministre Bassil. En effet, chaque société souhaitant lancer un centre d'appels au Liban est tenue à s'engager aux conditions stipulées par le contrat qu'elle signe avec le ministère des Télécoms. « Celui-ci prévoit un minimum de 35 emplois au décollage », a indiqué Safa. Elle devra également installer une ou plusieurs lignes E1, dont le coût unitaire mensuel s'élève à 3 000 dollars. « Ces revenus fixes encaissés par le ministère s'ajouteront à la rémunération de 1 % perçue par l'État sur les revenus générés par ces centres », a-t-il ajouté. Outre les avantages pour le marché de l'emploi, l'instauration de centres d'appels devrait ainsi doper les recettes du Trésor. Leur développement reste néanmoins tributaire des conditions du marché. « Le coût de la main-d'œuvre libanaise reste relativement élevé par rapport à d'autres pays. Cela pourrait constituer un obstacle pour le Liban au niveau de la concurrence et de son positionnement dans la région », a ainsi souligné Catherine Pomares, directrice du centre d'appels de Transcom en Tunisie. « Le pays peut toutefois miser sur ses atouts en matière de capital humain, de multilinguisme et de proximité culturelle avec l'Europe », a-t-elle ajouté. Pour Ali Kassab, les prix relativement bas des lignes E1 devront également inciter les investisseurs à choisir le Liban comme destination. « Dans certains pays du Magreb, le coût mensuel d'une ligne s'élève à 13 000 dollars », a-t-il indiqué. Les observateurs estiment également que le Liban pourrait profiter du contexte de crise actuel. Celui-ci devrait accélérer l'activité de sous-traitance des compagnies mondiales, la création de centre d'appels leur permettant de diminuer leurs coûts opérationnels de 15 à 20 %.
« Certes, le pays est en retard par rapport à d'autres dans la région, mais il peut toujours se rattraper et devenir même un pôle régional pour les compagnies étrangères souhaitant délocaliser une partie de leurs services », a conclu le ministre Gébran Bassil, révélant que sept nouveaux contrats seront bientôt signés. En attendant, le Liban assistera la semaine prochaine au lancement du centre d'appels régional de Toshiba, qui sera basé à Beyrouth.
À l'occasion de la prochaine ouverture de centres d'appels internationaux au Liban, les participants au séminaire organisé hier par la société Vocalcom, en collaboration avec l'association Koudourat, ont souligné l'impact positif de ce secteur sur le marché de l'emploi.Largement répandus en Inde, aux Philippines ou encore au Maghreb, les...
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