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Économie - Liban - Banques

Coup d’envoi du projet de création d’un bureau de crédit

L'idée d'un bureau de crédit privé fait enfin son chemin au Liban. Outre ses avantages pour le secteur bancaire, ce projet devrait contribuer à la croissance locale.
L'Association des banques du Liban (ABL) a organisé hier, en collaboration avec la Société financière du Liban (SFL), une conférence de presse, en présence du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, pour annoncer le lancement du chantier visant à créer un bureau de crédit au Liban. La SFL, en coopération avec la Société financière internationale (SFI), bras privé de la Banque mondiale, avait déjà procédé il y a six mois à l'élaboration d'une étude de faisabilité portant sur ce projet. « Après plusieurs semaines de réunions et de concertations avec des responsables du secteur bancaire, un plan détaillé a été finalement mis en place. Il porte sur les différentes étapes nécessaires à la création de ce bureau, qui ne devrait pas toutefois démarrer avant un an et demi », a souligné Michel Ferneiné, PDG de SFL. Le bureau de crédit, qui existe déjà dans plus de 75 pays à travers le monde, fournit aux établissements bancaires toutes les données relatives aux particuliers débiteurs. Il revêt à cet égard une importance particulière, « non seulement pour sa contribution dans la réduction du risque de défaut de paiement, mais aussi parce qu'il permet d'élargir le nombre des crédits octroyés au secteur privé et de soutenir ainsi la croissance », a souligné à L'Orient-Le Jour Thomas Jacobs, directeur du bureau local de la SFI.
Au Liban, cet organisme permettra de fournir aux banques des informations financières relatives à des emprunteurs qui ne sont pas couverts par la Centrale des risques, a souligné le président de l'ABL, François Bassil. Celle-ci ne recense en effet à l'heure actuelle que les crédits supérieurs à huit millions de livres, alors qu'une grande partie des montants accordés sont inférieurs à ce plafond. De fait, les banques se retrouvent souvent dans l'incapacité de déterminer l'endettement total d'un client, s'exposant ainsi à un risque de défaut plus élevé. De plus, la Centrale des risques ne fournit aucune donnée relative à un prêt contracté auprès d'un commerçant ou d'un organisme non bancaire, à l'heure où « 25 % à 30 % des crédits sur le marché local sont accordés par des entités autres que les banques », a indiqué le gouverneur de la BDL, qui a estimé qu'un bureau de crédit aiderait à diminuer le taux de créances douteuses au Liban.
Il ne fait d'ailleurs aucun doute que la Banque du Liban et l'ABL semblent plus que jamais résolues à s'attaquer de front au problème du manque de visibilité dont souffrent les banques locales ; outre les efforts déployés depuis des mois pour préparer le terrain à l'instauration d'un bureau de crédit, la BDL avait décidé il y a deux ans d'abaisser le seuil de déclaration à la Centrale des risques (initialement fixé à neuf millions de livres) d'un million de livres chaque trois mois à partir de 2008. Même si les délais et les objectifs fixés n'ont pas été respectés, comme en témoigne le seuil actuellement en vigueur, « la baisse du seuil devra s'amorcer à partir de mai prochain, date à laquelle, le service de la Centrale des risques sera disponible en ligne », a indiqué à L'Orient-Le Jour Nagib Choucair, directeur du département bancaire à la BDL. « Le retard pris jusque-là est dû au temps nécessaire à la mise en place de cette infrastructure, indispensable au traitement d'un plus grand nombre de dossiers. Nous espérons pouvoir atteindre le seuil zéro d'ici à la fin de l'année », a-t-il conclu.
L'Association des banques du Liban (ABL) a organisé hier, en collaboration avec la Société financière du Liban (SFL), une conférence de presse, en présence du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, pour annoncer le lancement du chantier visant à créer un bureau de crédit au Liban. La SFL, en coopération avec la...
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