Frost/Nixon de Ron Howard
Avec Frank Langella, Michael Sheen et Kevin Bacon.
Durant l'été 1977, les entrevues télévisées de Richard Nixon (qui suivirent sa démission après l'affaire Watergate), réalisées par David Frost, un animateur de télévision au faîte de sa gloire, fascinent les Américains puisque plus de 45 millions de téléspectateurs regardent, pendant quatre soirs, le débat qui fait rage entre les deux hommes. Cette émission sera d'ailleurs le dernier passage important de Nixon à la télévision avant son décès en avril 1994.
En recréant cette célèbre entrevue journalistique, Ron Howard, transfuge de la série Happy Days, vient de signer son meilleur film depuis Beautiful Mind. Depuis qu'il se tient derrière la caméra, le cinéaste n'avait pas réussi à imposer son style, toujours inconstant entre un excellent Apollo13 et un ordinaire Da Vinci Code.
Frost/Nixon a tout d'abord été une pièce de théâtre, présentée pour la première fois à Londres le 10 août 2006. Sur scène, deux hommes, Frank Langella et Michael Sheen, les mêmes acteurs que pour le film de Ron Howard. C'est même l'auteur Peter Morgan qui signe ici le scénario, lui qui avait travaillé auparavant sur les projets de The Queen et The Last King of Scotland. Il est également à noter que même si David Frost possède les droits de son histoire, il ne s'est pas ingéré dans la production de la pièce, ni dans celle du film, renonçant à tout contrôle éditorial.
Les deux acteurs (fabuleux), entourés de seconds rôles non moins intéressants, comme Kevin Bacon et Oliver Platt, avaient remporté bon nombre de prix, la pièce ayant été un succès autant à Londres qu'à New York. C'est pourquoi Ron Howard était convaincu dès le début que Frank Langella et Michael Sheen devaient interpréter Richard Nixon et David Frost, ces deux hommes ayant vécu dans la peau de leur personnage pendant deux ans. Le film ne relate pas seulement le débat télévisé, mais aussi toutes les tractations qui ont précédé ce débat. Tel dans un match de boxe, les deux hommes vont s'affronter et tous les coups sont permis. Ron Howard offre à voir un récit réaliste, rigoureux et qui ne souffre (malgré l'aridité du sujet) d'aucune faiblesse et d'aucun creux.
Le tournage n'a duré que 38 jours, l'équipe de production ayant pris soin de recréer les accessoires et les décors de l'époque, tout en obtenant le droit de tourner dans la Casa Pacifica, l'ancienne résidence de Richard Nixon sur la côte ouest, qui lui tenait lieu de Maison-Blanche quand il n'était pas à Washington DC. Frost/Nixon est certainement sur la liste d'un des meilleurs films de l'année, avec un Frank Langella nominé au meilleur rôle masculin des Oscars.
grand cinEmas abc, grand concorde,
CINEMACITY,
empire GALAXY, Kaslik
Confessions of a Shopaholic de P.J. Hogan
Avec Isla Fisher, Hugh Dancy et John Goodman.
Avouons-le tout de suite. N'étant pas une fan des comédies américaines actuelles (souvent de mauvais goût et pour ados), celle-ci m'a surprise. Le rire et le charme étaient au rendez-vous de cette gentille petite comédie sans grande ambition peut-être mais qui, certainement, a plus de peps et de gouaillerie que le dernier Sex and the City à l'écran, incolore et ennuyeux. Si vous aviez aimé dans le temps Legally Blonde, où Reese Witherspoon était fière d'être une blonde malgré tout, vous allez certainement tomber amoureux de la rouquine Rebecca (Isla Fisher), consommatrice impulsive de manteaux, de sacoches et de bottes, aimant plus que tout au monde (idolâtrant même) sa carte de crédit. Afin de payer ses dettes, cette journaliste arrive à se faire embaucher par un prestigieux magazine qui valorise l'économie et l'épargne, et à séduire le patron.
À retenir certains moments très drôles, comme le tango de Mlle Fisher, les réunions pour se désintoxiquer de cette maladie qu'est l'accro au shopping, ainsi que les émeutes des femmes aux soldes.
Et si d'autres séquences semblent un peu clichés, la jeune Isla Fisher fait preuve quand même d'un jeu très physique qui rappelle, selon certains critiques, la grande Lucille Ball.
Dommage que ce film, inspiré du best-seller de Sophie Kinsella et réalisé par P.J. Hogan, qui signa Muriel's Wedding et My Best Friend Wedding, tombe en pleine crise économique mondiale. Semblant faire l'apologie d'une société de consommation, il sera certainement autrement perçu par le public.
Planète zouk/abraj/saint-élie, CINEMACITY,
empire Dunes
Avec Frank Langella, Michael Sheen et Kevin Bacon.
Durant l'été 1977, les entrevues télévisées de Richard Nixon (qui suivirent sa démission après l'affaire Watergate), réalisées par David Frost, un animateur de télévision au faîte de sa gloire, fascinent les Américains puisque plus de 45 millions de téléspectateurs regardent, pendant quatre soirs, le débat qui fait rage entre les deux hommes. Cette émission sera d'ailleurs le dernier passage important de Nixon à la télévision avant son décès en avril 1994.
En recréant cette célèbre entrevue journalistique, Ron Howard, transfuge de la série Happy Days, vient de signer son meilleur film depuis Beautiful Mind. Depuis qu'il se tient derrière la caméra, le cinéaste n'avait pas réussi à imposer son style, toujours inconstant entre un excellent Apollo13 et un ordinaire Da Vinci Code.
Frost/Nixon a tout d'abord été une pièce de théâtre, présentée pour la première fois à Londres le 10 août 2006. Sur scène, deux hommes, Frank Langella et Michael Sheen, les mêmes acteurs que pour le film de Ron Howard. C'est même l'auteur Peter Morgan qui signe ici le scénario, lui qui avait travaillé auparavant sur les projets de The Queen et The Last King of Scotland. Il est également à noter que même si David Frost possède les droits de son histoire, il ne s'est pas ingéré dans la production de la pièce, ni dans celle du film, renonçant à tout contrôle éditorial.
Les deux acteurs (fabuleux), entourés de seconds rôles non moins intéressants, comme Kevin Bacon et Oliver Platt, avaient remporté bon nombre de prix, la pièce ayant été un succès autant à Londres qu'à New York. C'est pourquoi Ron Howard était convaincu dès le début que Frank Langella et Michael Sheen devaient interpréter Richard Nixon et David Frost, ces deux hommes ayant vécu dans la peau de leur personnage pendant deux ans. Le film ne relate pas seulement le débat télévisé, mais aussi toutes les tractations qui ont précédé ce débat. Tel dans un match de boxe, les deux hommes vont s'affronter et tous les coups sont permis. Ron Howard offre à voir un récit réaliste, rigoureux et qui ne souffre (malgré l'aridité du sujet) d'aucune faiblesse et d'aucun creux.
Le tournage n'a duré que 38 jours, l'équipe de production ayant pris soin de recréer les accessoires et les décors de l'époque, tout en obtenant le droit de tourner dans la Casa Pacifica, l'ancienne résidence de Richard Nixon sur la côte ouest, qui lui tenait lieu de Maison-Blanche quand il n'était pas à Washington DC. Frost/Nixon est certainement sur la liste d'un des meilleurs films de l'année, avec un Frank Langella nominé au meilleur rôle masculin des Oscars.
grand cinEmas abc, grand concorde,
CINEMACITY,
empire GALAXY, Kaslik
Confessions of a Shopaholic de P.J. Hogan
Avec Isla Fisher, Hugh Dancy et John Goodman.
Avouons-le tout de suite. N'étant pas une fan des comédies américaines actuelles (souvent de mauvais goût et pour ados), celle-ci m'a surprise. Le rire et le charme étaient au rendez-vous de cette gentille petite comédie sans grande ambition peut-être mais qui, certainement, a plus de peps et de gouaillerie que le dernier Sex and the City à l'écran, incolore et ennuyeux. Si vous aviez aimé dans le temps Legally Blonde, où Reese Witherspoon était fière d'être une blonde malgré tout, vous allez certainement tomber amoureux de la rouquine Rebecca (Isla Fisher), consommatrice impulsive de manteaux, de sacoches et de bottes, aimant plus que tout au monde (idolâtrant même) sa carte de crédit. Afin de payer ses dettes, cette journaliste arrive à se faire embaucher par un prestigieux magazine qui valorise l'économie et l'épargne, et à séduire le patron.
À retenir certains moments très drôles, comme le tango de Mlle Fisher, les réunions pour se désintoxiquer de cette maladie qu'est l'accro au shopping, ainsi que les émeutes des femmes aux soldes.
Et si d'autres séquences semblent un peu clichés, la jeune Isla Fisher fait preuve quand même d'un jeu très physique qui rappelle, selon certains critiques, la grande Lucille Ball.
Dommage que ce film, inspiré du best-seller de Sophie Kinsella et réalisé par P.J. Hogan, qui signa Muriel's Wedding et My Best Friend Wedding, tombe en pleine crise économique mondiale. Semblant faire l'apologie d'une société de consommation, il sera certainement autrement perçu par le public.
Planète zouk/abraj/saint-élie, CINEMACITY,
empire Dunes
Frost/Nixon de Ron HowardAvec Frank Langella, Michael Sheen et Kevin Bacon. Durant l'été 1977, les entrevues télévisées de Richard Nixon (qui suivirent sa démission après l'affaire Watergate), réalisées par David Frost, un animateur de télévision au faîte de sa gloire, fascinent les Américains...
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