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Liban

L’Association maronite dans le monde fait le point de son action, en présence de Sfeir, Baroud et Sader

« Le patriarcat maronite n'appartient pas au patriarche actuel ni à ceux qui l'ont précédé, mais il est à vous, et nous espérons qu'il restera à vous et que vous continuerez à être des citoyens modèles sur qui l'on peut compter. » C'est en ces termes que le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, s'est adressé hier aux responsables de l'Association maronite dans le monde, réunis à Bkerké sous la présidence du patriarche et en présence de son président, l'ancien ministre Michel Eddé. Ont également assisté à la réunion le ministre de l'Intérieur, Ziyad Baroud, ainsi que le président du Conseil d'État, le juge Chucri Sader.
Au début de la réunion, M. Eddé a remercié le cardinal Sfeir pour son soutien à l'association, soulignant que celle-ci est au service non seulement des maronites, mais de tous les Libanais, comme l'a souhaité le patriarche. « Nous sommes heureux d'accueillir aujourd'hui le ministre de l'Intérieur Ziyad Baroud et le président du Conseil d'État Chucri Sader afin de collaborer ensemble au service de tout le pays et non seulement des maronites, a notamment déclaré M. Eddé. Ce qui nous importe est de suivre de près la situation des Libanais établis à l'étranger, notamment les maronites, du fait que les autres sont pris en charge par leurs communautés respectives. Le Liban de la diaspora et le Liban des Libanais résidents ne font qu'un seul Liban. En raison des événements, les liens entre les Libanais émigrés et les Libanais résidents ont été perturbés au cours des quarante dernières années. Le patriarche a voulu rétablir ces liens, d'où la mise sur pied de cette association. »
M. Eddé a, d'autre part, indiqué qu'il existe au niveau libanais « une diaspora nouvelle et une diaspora ancienne ». « La diaspora nouvelle, a-t-il précisé, est présente en Australie, au Canada, aux États-Unis, en France et en Belgique. Mais nous nous préoccupons aussi de la diaspora ancienne qui est présente au Brésil, en Argentine et dans les pays d'Amérique latine où la proportion de Libanais est très élevée. Tous ces Libanais établis à l'étranger s'adressent à nous afin de maintenir le contact. Il reste que ce contact doit être entretenu non seulement au niveau de l'Église maronite, mais également au niveau de toutes les autres communautés. »
Et M. Eddé de poursuivre : « Notre devoir est de renforcer les liens et les relations entre le Liban résident et le Liban de la diaspora, qui représente une richesse inégalée. Aucun pays au monde ne possède une diaspora comme celle du Liban car les Libanais établis à l'étranger sont beaucoup plus nombreux que les Libanais résidents. Notre mission visant à entretenir ce contact et ces liens en est à ses débuts, mais l'important est que nous avons débuté le travail et nous nous engageons auprès du patriarche à poursuivre sur cette voie, sachant que, pour l'heure, les résultats sont bons. »
De son côté, M. Baroud a indiqué que « le processus de restitution de la nationalité (aux Libanais émigrés) a enregistré d'importants progrès pour ce qui a trait à l'examen des dossiers ». « Sur les 7 000 dossiers (sous étude), plus de 3 000 ont été achevés, sachant que chaque dossier comporte plusieurs noms, a déclaré le ministre de l'Intérieur. Un certain nombre de familles profitent de ce droit qui leur est accordé depuis 1967 sur base de la loi 67/68 qui n'était pas appliquée jusqu'à présent. Nous œuvrons aussi sur le plan du projet de naturalisation. Les dossiers sont examinés minutieusement en application du verdict du Conseil d'État. Nous avons adopté un mécanisme très développé sur ce plan. »
M. Baroud a, d'autre part, rappelé que la nouvelle loi électorale a accordé définitivement le droit de vote aux Libanais émigrés. « Il s'agit là d'un droit constitutionnel que nul ne peut remettre en cause, a affirmé le ministre de l'Intérieur. Pour la première fois, la loi électorale prévoit un mécanisme global définissant les modalités du vote des Libanais non résidents, conformément aux directives du président de la République qui a insisté pour que l'article 114 définisse un mécanisme clair pour le vote des non-résidents lors des prochaines élections. »
M. Baroud a ajouté sur ce plan que, désormais, le vote des Libanais non résidents est devenu une réalité et n'est plus uniquement une décision de principe. Il a précisé à ce propos qu'il avait effectivement adressé aux ambassades du Liban les listes d'électeurs afin qu'elles soient mises à jour avec les Libanais de la diaspora.
« Le patriarcat maronite n'appartient pas au patriarche actuel ni à ceux qui l'ont précédé, mais il est à vous, et nous espérons qu'il restera à vous et que vous continuerez à être des citoyens modèles sur qui l'on peut compter. » C'est en ces termes que le patriarche maronite, le cardinal...

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