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Actualités - CHRONOLOGIE

Festivités Saint-Sylvestre : feux d’artifice, cotillons et… jetez vos meubles par la fenêtre ! May MAKAREM

De la macumba à Copacabana aux sarabandes endiablées sur les plages de Tahiti, en passant par les chahuts aux Champs-Élysées, la parade des mimes à Philadelphie, les mille tambours roulant sur les piazzas d’Argentine et les feux d’artifice à Sydney, le monde entier se shoote au grand spectacle et s’embrume les synapses au champagne, à la Saint-Sylvestre. Mais il est des traditions « particulières » qui perdurent. Le 31 décembre au soir, au milieu des pétards qui explosent, des langues de belles-mères qui sifflent, des bulles qui pétillent et des bises qui claquent sous le gui, dans une débauche de bonne humeur, de chapeaux et de lancers de cotillons, le monde redouble d’ingéniosité pour accueillir le passage de la nouvelle année et tordre le coup à l’hydre de la violence, de la misère, des catastrophes naturelles et du cataclysme économique qui balaie la planète. Des coutumes, transmises de génération en génération, pour se débarrasser des mauvaises influences de l’an dernier et repartir sur un nouveau pied, sont suivies avec assiduité dans nombre de pays. Ainsi à Naples, meubles, vaisselles, vêtements, vieux objets, autant de symboles de l’année terminée, sont balancés par la fenêtre au grand dam des éboueurs, qui passent la nuit à nettoyer les rues. Les Équatoriens et les Péruviens fabriquent des pantins de bois à l’effigie des responsables politiques haïs, des poupées de chiffon ou en papier mâché, garnis d’artifices pyrotechniques, qui font référence à certains événements de l’année écoulée. À minuit pile, ils les brûlent dans les rues au milieu de gigantesques autodafés. Ce soir-là toujours, et selon une vieille superstition, les fêtards portent une couleur jaune, qui leur apportera de l’argent, ou rouge, de l’amour. Celui qui a l’intention d’entreprendre un voyage doit courir autour du pâté de maison une valise à la main. Et pour que le Nouvel An apporte l’abondance, leur table est garnie de corbeilles de fruits, de maïs, de blé, de riz, de cannelle et de fleurs jaunes. Pour les Espagnols, le raisin est indissociable de la « Noche Vieja ». Ils en mangent un grain pour chaque 12 coups de minuit, en faisant un vœu et les femmes s’offrent des sous-vêtements de couleur rouge censée porter chance pour la nouvelle année. Bourrasques de neige ou pas, en Russie, à minuit précise, on ouvre portes et fenêtres pour chasser les mauvaises actions et faire entrer dans la maison un « commencement », gage de succès dans les domaines souhaités. Plomb fondu, sel et whisky Dans certaines régions d’Allemagne, les villageois interrogent l’avenir en faisant fondre du plomb qu’ils jettent dans de l’eau. Puis selon la forme obtenue, ils essayent de l’interpréter. En Angleterre, il est de bon augure de passer le seuil de la maison après minuit avec une pièce de monnaie (symbole de richesse), du charbon (pour la chaleur) et du sel (pour la nourriture). La tradition est la même en Écosse, sauf que le sel est remplacé par le black brun (sorte de pudding) et la bouteille de whisky. Car personne ne doit avoir le gosier sec… Tous les débordements sont permis : concerts de klaxons, explosions de pétards, effusions de joie et chahuts font fuir les mauvais esprits et les démons. Partout, des sommes faramineuses sont investies dans les feux d’artifice : l’Allemagne s’enflamme, les Pays-Bas s’embrasent et à Sydney, plus de 80000 feux d’artifice, considérés comme les plus impressionnants au monde, sont traditionnellement allumés depuis le Harbour Bridge. Et ce n’est pas fini. De l’Orient à l’Occident, une attention particulière est accordée aux banquets. Selon certaines croyances en cours depuis les origines païennes, plus les mets sont variés et riches, plus l’avenir apportera richesse et abondance. Certains plats symboliques restent de rigueur : en Belgique, dans la province de Liège, on mange de la choucroute en famille, avec une pièce sous l’assiette, ou dans la main ou encore dans la poche, pour avoir de l’argent pendant toute l’année. Chez les Italiens, les mets doivent être à base de graines ou de lentilles et les gâteaux sont enrobés de miel. En France, c’est la galette à la crème de noix qui est servie à la fin du repas. Au Liban enfin, on sert la « hrissé » dans les montagnes, et une coutume ancienne veut qu’on aille se coucher le plus tard possible ce soir-là. Ce serait, dit-on, un gage de longévité.
De la macumba à Copacabana aux sarabandes endiablées sur les plages de Tahiti, en passant par les chahuts aux Champs-Élysées, la parade des mimes à Philadelphie, les mille tambours roulant sur les piazzas d’Argentine et les feux d’artifice à Sydney, le monde entier se shoote au grand spectacle et s’embrume les synapses au champagne, à la Saint-Sylvestre. Mais il est des traditions...