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Actualités - OPINION

Où en est la transparence ?

Depuis les deux discours présidentiels de l’investiture et de l’indépendance, on est comme en instance, dans l’attente de quelque chose. En effet, le président, s’adressant au pays, a mis en relief l’importance de la transparence, lorsqu’il a souligné par deux fois le droit du citoyen « à interpeller et à demander des comptes ». Cela peut-il vouloir dire autre chose sinon la transparence ? Nous vivons des temps où la soif de la transparence exige sans cesse d’être étanchée. Déjà, nous restons sur notre soif depuis l’assassinat du capitaine Samer Hanna dans son hélicoptère, lorsque le Hezbollah a eu l’adresse professionnelle de livrer à l’autorité libanaise, comme auteur du tir criminel, un presque adolescent maladroit donnant à l’enquêteur des réponses puériles, de sorte que le dossier Hanna semble ne plus être aux « urgences », ni même aux « soins intensifs », mais laissé aux aides-soignants. Mais par ailleurs, on laisse traîner une situation ayant un besoin urgent de solution : c’est celle du Conseil supérieur libano-syrien et de son soi-disant secrétaire général. L’abrogation de ce conseil, devenu manifestement obsolète, est maintenue à un feu doux. Mais qu’en est-il de son secrétaire général, Nasri Khoury ? Car celui-ci, qui a été nommé en son temps (soit depuis dix-sept ans), est dans la situation inconfortable (« entre deux chaises ») de celui qui risque de perdre un emploi aussi juteux qu’inutile. D’autre part, le coordinateur des clubs libano-canadiens (LCCC) à Toronto relate, dans un article du 13/12, la carrière de Nasri Khoury au service du commandement de Anjar, consistant surtout à porter des consignes et commandements au gouvernement sous tutelle, activité qui a duré jusqu’à 2005. Pour le gouvernement, qui parfois manque d’esprit de décision, il applique la formule plaisante de Churchill « il est urgent d’attendre »... Cependant que l’intéressé, qui ne dispose même pas d’un bureau fixe ni d’un simple employé, utilise son loisir en « va-et-vient » entre les deux capitales, multipliant les contacts avec les responsables bonasses, indécis qu’ils sont sur le sort à lui réserver. Il devient donc grand temps d’interroger ces responsables qui commencent maintenant à traiter avec ce « secrétaire général » comme s’il était vraiment en fonction. En voici le tout récent exemple : vendredi dernier (5/12) le ministre de la Défense, Élias Murr, à sa sortie du Sérail, s’est arrêté avec l’opérateur de télévision qui lui demandait s’il allait se réunir avec son homologue de Damas. Il répondit : « Je vais d’abord voir avec Nasri Khoury, puis on décidera. » Devant ce laxisme, on ne peut plus « passer outre » comme sous le régime de la tutelle. Les responsables sont instamment priés de clarifier le statut de Nasri Khoury : fait-il partie des cadres de l’État ? À quel titre touche-t-il ses émoluments, et depuis quelle date ? Quel est l’arrêté ministériel ayant décidé sa nomination ? Une réponse claire (et pas trop tardive) satisfera l’opinion, sans compter la satisfaction du président, qui sera bien aise de constater la bonne application de ses directives. Albert SARA P.-S. Du temps de la tutelle, les questions posées par les citoyens tombaient dans le vide. Aujourd’hui, nous espérons que les responsables, même s’ils ne parcourent pas l’ensemble des médias, reçoivent des rapports des services compétents surtout lorsqu’ils sont mis en cause.
Depuis les deux discours présidentiels de l’investiture et de l’indépendance, on est comme en instance, dans l’attente de quelque chose. En effet, le président, s’adressant au pays, a mis en relief l’importance de la transparence, lorsqu’il a souligné par deux fois le droit du citoyen « à interpeller et à demander des comptes ». Cela peut-il vouloir dire autre chose...