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Actualités

Pakistan Le meurtre d’un général fait des remous

Les journaux pakistanais accordaient hier une large place à un article du Sunday Times britannique selon lequel un général à la retraite, abattu le mois dernier à Islamabad, se préparait à dénoncer les tractations de certains officiers supérieurs avec les talibans. « Le général Alavi était contre des accords avec les talibans, Musharraf l’avait limogé », a écrit en première page le quotidien de langue ourdoue Jang. Plusieurs autres journaux pakistanais abordent l’affaire à la suite d’un article rédigé par Carey Schofield pour le Sunday Times. Le général Amir Faisal Alavi, beau-frère du romancier britannique et Nobel de littérature V.S. Naipaul, a été tué avec son chauffeur le 19 novembre à la périphérie de la capitale pakistanaise. Les soupçons se sont d’abord portés sur des islamistes liés à el-Qaëda, mais une enquête menée par la police et les services de renseignements n’a encore produit aucune preuve solide. Carey Schofield a rapporté qu’Alavi, qui avait commandé un corps d’élite, le groupe des services spéciaux, lui avait transmis la copie d’une lettre qu’il avait adressée au chef de l’armée, le général Ashfaq Kayani, et dans laquelle il citait deux généraux dont les agissements avaient provoqué sa mise à la retraite anticipée il y a plus de deux ans. Des analystes occidentaux et pakistanais soupçonnent depuis longtemps le Pakistan de pratiquer un double jeu en soutenant des groupes talibans depuis 2001, alors que l’armée nationale a subi de lourdes pertes en combattant les groupes d’activistes dans les zones tribales qui jouxtent l’Afghanistan.
Les journaux pakistanais accordaient hier une large place à un article du Sunday Times britannique selon lequel un général à la retraite, abattu le mois dernier à Islamabad, se préparait à dénoncer les tractations de certains officiers supérieurs avec les talibans. « Le général Alavi était contre des accords avec les talibans, Musharraf l’avait limogé », a écrit en...