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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Liban prône l’hydrodiplomatie au symposium international sur l’eau Paris, de Lélia MEZHER

Le symposium international sur l’eau « Resolving the Water-Energy Nexus » s’est déroulé au siège de l’Unesco à Paris du 26 au 27 novembre, un événement qui s’inscrit dans le cadre du Programme hydrologique international (PHI) de l’Unesco en collaboration avec le Programme des énergies renouvelables de l’Unesco. Il est organisé par l’association RED-Éthique et constitue également un événement préparatoire au Forum mondial de l’eau, qui se tiendra à Istanbul, en mars 2009. Cette fois, et contrairement à la précédente conférence sur l’eau organisée courant novembre par la Fondation Jacques Chirac et l’Unesco, le Liban était bel et bien représenté en la personne de Fadi Comair, directeur général des ressources hydrauliques et électriques, parmi plus de 400 participants issus de toutes les régions du monde : responsables politiques et administratifs au niveau des organisations internationales, des États, des institutions décentralisées et des organisations non gouvernementales, mais aussi responsables des établissements produisant ou exploitant l’énergie, l’eau et les services d’assainissement, des responsables du développement agricole, urbain, industriel, touristique, ainsi que des dirigeants d’entreprises publiques ou privées en charge des politiques techniques en matière d’eau et d’énergie. Trois jours de débats sur l’interdépendance entre l’eau et l’énergie sont difficiles à rapporter de manière exhaustive dans ces colonnes. Toujours est-il que de manière globale quatre thèmes ont été exploités : le développement, la durabilité, l’aspect social et l’aspect gouvernance. En ce qui concerne le développement, les intervenants ont souligné que « l’eau et l’énergie sont étroitement liées » et constituent des facteurs primordiaux du développement. Ces ressources doivent être « accessibles à tous en vue de la satisfaction de besoins et services essentiels pour l’humanité ». Les trois piliers L’agriculture, pour son développement et sa modernisation, est également en interaction étroite avec les problématiques de l’eau et de l’énergie : eau-énergie-alimentation sont trois piliers qui ne peuvent être envisagés séparément lorsqu’il s’agir d’aborder le développement à long terme. En outre, atteindre les « objectifs du millénaire pour le développement » passe par un soutien accru à des politiques volontaristes exemplaires en matière d’eau et d’énergie. Lorsqu’il s’agit de durabilité, il est essentiel d’analyser l’empreinte écologique des activités humaines tant sur l’eau que sur l’énergie, ont convenu les participants. L’empreinte réciproque eau-énergie demeure aussi jusque-là mal connue. « Les efforts doivent être accrus pour économiser l’eau et l’énergie, avec un recours accru à des énergies sans carbone. » D’autre part, et sur le plan social, il devient de plus en plus urgent et indispensable de mobiliser les populations pour une gestion « responsable et équilibrée » de l’eau, mais aussi il est important de poursuivre le progrès technique, parce que celui-ci demeure primordial. Ainsi, l’effort de recherche doit « non seulement être poursuivi, mais sensiblement accru dans les domaines de l’eau et de l’énergie, tout particulièrement des énergies renouvelables comme dans celui de l’alimentation ». En matière de gouvernance, il est essentiel de souligner que l’eau et l’énergie devront être « prises en compte au plus haut niveau des responsabilités politiques » sur le double plan national et international. Dans cet esprit, « la puissance publique, la société civile et les opérateurs privés peuvent chacun avoir une place dans la mise en œuvre des politiques de l’eau et de l’énergie. Il conviendra d’équilibrer leurs rôles et leurs responsabilités » au cas par cas. Tous les intervenants ont convenu que ce symposium n’était pas une fin en soi, car « ces trois journées ouvrent un domaine de réflexion, celui des relations entre l’eau et l’énergie, encore peu abordé jusqu’à présent ». Ce travail amorcé devrait ainsi « s’inscrire dans la durée » surtout que les recommandations qui en résultent seront portées à la connaissance des participants au prochain Forum mondial sur l’eau qui se tiendra à Istanbul en mars 2009 et plus précisément dans le cadre de la session « Water for Energy, Energy for Water ». Lors de son intervention dans le cadre du symposium « Resolving the Water-Energy Nexus », M. Comair a notamment mis en relief les bénéfices de l’hydrodiplomatie au Proche-Orient. Ce concept est basé sur « la gestion par coopération régionale qui crée une dynamique de développement économique au niveau d’un bassin transfrontalier. De ce fait, les pays riverains seraient motivés, parce qu’ils pourront être considérés par les instances internationales comme des catalyseurs pour la paix et profiteront par là des programmes de financement destinés au développement des secteurs économiques du bassin ». Les bienfaits qui en découleront sont quadruples : environnementaux, économiques directs et indirects, et stabilité politique, le but ultime étant de « créer une organisation transfrontalière de bassin ou une commission de bassin fluvial qui guidera les efforts de planification dans un climat de coopération, coordination qui pourra créer des synergies pour le développement économique ».
Le symposium international sur l’eau « Resolving the Water-Energy Nexus » s’est déroulé au siège de l’Unesco à Paris du 26 au 27 novembre, un événement qui s’inscrit dans le cadre du Programme hydrologique international (PHI) de l’Unesco en collaboration avec le Programme des énergies renouvelables de l’Unesco.
Il est organisé par l’association RED-Éthique...