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Actualités - OPINION

20 novembre : Journée mondiale de l’enfance prônée par l’Église

La Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant a peut-être été accueillie avec scepticisme. En quoi un nouveau document adopté par l’ONU à New York éviterait-il les violations des droits de l’homme dont les enfants étaient les victimes ? Au mieux, ce texte serait-il valable pour les pays en voie de développement où des enfants meurent, souffrent ou sont exploités ? Mais voyons un peu où est née la Convention sur les droits de l’enfant. On nous affirme que c’est en Pologne que ces droits prirent leur essor. Mais longtemps, longtemps avant la Pologne, il y avait Jésus-Christ qui prêchait que l’homme devait ressembler à l’innocence de l’enfant, devait devenir comme un enfant s’il voulait entrer dans le royaume des cieux. Et dans un autre chapitre de l’Évangile, il disait : « Laissez venir à moi les petits enfants ». Revenons à notre siècle. La Pologne, qui a dû s’inspirer de l’Évangile, et les pays européens qui l’entourent, ont vu jadis fleurir tout ce qui fait la gloire et la force de ce qu’on appelle l’humanisme. En quelques années, ces pays, leurs organisations politiques, ont été capables de réduire à néant toutes les valeurs que des siècles de réflexion avaient érigées en un code de conduite appelé civilisation, qui régissait la vie des êtres humains. L’enfance en elle-même fut une victime de choix. Les Polonais, dépassant leur propre histoire, regardèrent plus loin avec la commission des Droits de l’homme de l’ONU et l’Unicef, et démontrèrent que partout dans le monde, l’innocence de l’enfance était peu protégée, voire maltraitée par les carences, les folies des dirigeants aussi bien que par la pesanteur du manque de développement. Il fut donc convenu de cadrer les responsabilités des parents, des sociétés, des États dans une loi universelle. Certainement, celle loi est un défi et une provocation. Et ce n’est que par le partage de son contenu avec l’opinion, que par la discussion des difficultés d’application qu’elle contient qu’elle prendra à terme sa signification et son autorité. Protection de l’enfance, un défi Les enfants du monde sont innocents, vulnérables et dépendants. Ils sont aussi curieux, actifs et pleins d’espoir. Ils devraient pouvoir vivre dans la joie et la paix, jouer, apprendre et croître. Leur avenir devrait s’élaborer dans l’harmonie et la coopération. Ils devraient pouvoir s’épanouir et élargir leurs perspectives au fil des expériences accumulées. Hélas ! Pour beaucoup d’entre eux, l’expérience de l’enfance est d’une tout autre nature. Chaque jour, un nombre incalculable d’enfants dans le monde entier sont exposés à des dangers qui compromettent leur croissance et leur développement. Ils subissent d’immenses souffrances, qu’ils soient victimes de la guerre et de la violence, de la discrimination raciale, de l’apartheid, de l’agression, de l’occupation étrangère et de l’annexion, qu’ils soient réfugiés et déplacés, forcés d’abandonner leur foyer et leurs attaches, handicapés ou victimes de la négligence, de la cruauté ou de l’exploitation. Chaque jour, des millions d’enfants souffrent de la pauvreté et de la crise économique, de la faim et du manque d’abri, des épidémies et de l’analphabétisme, de la dégradation de l’environnement. Ils souffrent des lourdes répercussions du problème de la dette extérieure et de l’absence d’une croissance soutenue et durable dans de nombreux pays en développement, en particulier dans les pays les moins avancés. Chaque jour, 40 000 enfants meurent de malnutrition ou de maladies, y compris du syndrome d’immunodéficience acquise (sida), du manque d’eau salubre et de l’absence d’installations sanitaires adéquates, ainsi que des conséquences du problème de la drogue. Tels sont les défis qu’il est du devoir des dirigeants politiques de relever. Au Liban, des journalistes et des éducateurs ont su approfondir le statut « d’incapacité ». Des radios et des télévisions ont permis l’expression des jeunes. Des journaux d’information, des écrits et des programmes de télévision sont destinés aux enfants. Des sociétés de bienfaisance comme les villages SOS, puis Auxilia, Caritas, la Croix-Rouge, leur ont ouvert leurs portes tant sur le plan moral que financier et médical. Ces enfants pris en charge sont demandeurs d’information, d’éducation, de documents, d’intervenants comme les professeurs, les travailleurs sociaux. La Convention des droits de l’enfant est devenue une référence commune et un instrument pour interpeller les pouvoirs publics et chacun d’entre nous. Sylvain THOMAS
La Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant a peut-être été accueillie avec scepticisme. En quoi un nouveau document adopté par l’ONU à New York éviterait-il les violations des droits de l’homme dont les enfants étaient les victimes ? Au mieux, ce texte serait-il valable pour les pays en voie de développement où des enfants meurent, souffrent ou sont...