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Espace couture « Starch », la boutique des jeunes griffes

Rabih Kayrouz, dont la signature se distingue sur le marché régional par la poésie et l’audace, avait un rêve : créer un bouillon d’idées, une émulation entre talents émergents et contribuer à maintenir la couture libanaise à un niveau élevé de créativité. Avec l’aide de Solidere qui prête un espace showroom pour 6 mois, il vient de lancer la boutique « Starch » (pas Starck, ni Star-Ac !). « Starch » comme amidon, ingrédient indispensable pour monter un collet et marquer un pli, mais aussi pour donner du fondant à une confiserie, de la gomme à une enveloppe et un coup de fouet aux humeurs tristounettes. Starch accueillera, sous la houlette de Kayrouz et 4 à 4, les collections des meilleurs jeunes créateurs du moment. Les premiers élus sont Krikor, 22 ans, Esmod Beyrouth, qui a déjà présenté à la Dubaï Fashion Week 2008 une collection sur le thème « Noce funèbre » et au Mzar Summer Festival 2008 une collection prêt-à-porter intitulée « Fleur bleue ». En parallèle à la couture, Krikor se lance dans le bijou. Lara Khoury, également formée à Esmod Beyrouth, a complété sa formation à Esmod Paris. Remarquée par Élie Saab qui lui a offert l’opportunité d’intégrer son atelier pour un an, Khoury crée une collection prêt-à-porter couture inspirée de Klimt sous la griffe « Ilk ». Le parcours de Missak est plus classique. Sorti du sérail – sa mère est elle-même couturière –, il s’était d’abord orienté vers l’architecture d’intérieur. Mais son enfance dans les tissus l’a très vite rattrapé. Une année sabbatique passée à visiter les capitales du monde a secoué son imaginaire et l’a paradoxalement ramené à ses origines arméniennes. Il y a retrouvé l’esthétique particulière des péplums et de la Méditerranée antique où l’Orient se mêle à l’Occident. Rami Kadi enfin, né au New Jersey en 1986 et parti pour faire math sup au lycée Poincaré à Paris, il revient sur ses pas, tourmenté par le démon de la mode. Il s’inscrit donc à Esmod Beyrouth et, durant les trois années de sa formation, multiplie les stages, notamment chez Rabih Kayrouz et Georges Chakra. Lauréat du prix Maxwell House 2008, il s’est fait remarquer avec des textures inventives faites de plissés roulés de rubans rigides et d’une exploitation osée de la couleur. Des talents prometteurs donc, portés en la personne de Kayrouz par un talent confirmé et fidèle à sa promesse. À découvrir à Saifi Village, rue Saïd Akl, dans un espace minimaliste où des bocaux remplis d’amidon symbolisent l’engagement pour un métier sans concession.
Rabih Kayrouz, dont la signature se distingue sur le marché régional par la poésie et l’audace, avait un rêve : créer un bouillon d’idées, une émulation entre talents émergents et contribuer à maintenir la couture libanaise à un niveau élevé de créativité.
Avec l’aide de Solidere qui prête un espace showroom pour 6 mois, il vient de lancer la boutique...