Bagdad rassure Assad après le raid US lancé contre un village syrien

Le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari a réaffirmé hier que son pays « ne sera pas une base pour des agressions contre la Syrie », après un entretien avec le président syrien Bachar el-Assad, deux semaines après un raid américain meurtrier mené depuis le territoire irakien. « Le gouvernement irakien rejette le raid américain lancé contre le territoire syrien. Nous n’en avons pas été informés (par les Américains), nous leur avons demandé de ne pas répéter (de telles attaques) qui nuisent à nos relations avec la Syrie », a affirmé M. Zebari lors d’une conférence de presse avec son homologue Walid Moallem. « Il n’y aura pas de bases permanentes des forces américaines en Irak. L’Irak ne servira pas de base pour des agressions contre ses voisins », a dit encore le ministre irakien. Le raid américain lancé le 26 octobre contre un village syrien frontalier qui a entraîné la mort de civils « ne visait pas les ressortissants syriens innocents qui en ont été victimes. Le raid visait une (personne) qui était recherchée par l’Irak depuis quelque temps », a affirmé M. Zebari. « D’autres moyens auraient dû être utilisés (pour rechercher une personne). Nous avions répondu aux Nations unies à propos » de cette personne recherchée, a déclaré pour sa part M. Moallem. Le ministre syrien faisait allusion à un important passeur que les États-Unis avaient affirmé avoir éliminé lors du raid qui s’inscrivait, selon Washington, dans le cadre de la lutte contre les combattants étrangers opérant en Irak.