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Irak Le gouvernement Maliki votera ce week-end sur l’accord de sécurité avec les États-Unis

Désaccord entre le Premier ministre et les Kurdes sur les milices progouvernementales. Le ministre irakien des Finances, Baqer Jabr Soulagh, a indiqué hier à l’AFP que son gouvernement se prononcerait ce week-end sur le projet d’accord de sécurité qui doit conduire à un retrait des forces américaines d’Irak d’ici à trois ans. « Nous avons reçu la dernière version (du projet de texte) des États-Unis et c’est discuté actuellement entre les Américains, le comité (de négociateurs) irakien et le cabinet du Premier ministre. Le gouvernement se réunira samedi ou dimanche pour examiner cette dernière version puis il votera », a déclaré le ministre. « Il devra dire oui ou non » au texte, a ajouté M. Soulagh, qui est l’un des ministres les plus influents du gouvernement et qui appartient au Conseil suprême islamique en Irak (CSII), le principal soutien du Premier ministre Nouri al-Maliki. Le projet de loi devra ensuite être présenté au Parlement pour ratification. Mardi, le ministre irakien des Sciences et de Technologie, Raëd Jahed Fahmi, avait indiqué que le gouvernement attendait d’avoir une traduction complète en arabe des modifications apportées par Washington au projet d’accord et de prendre l’avis de conseillers juridiques avant de se prononcer. Bagdad et Washington peinent depuis février dernier à finaliser le texte de l’accord dit SOFA (Status of forces agreement) donnant une base juridique à la présence militaire américaine après l’expiration du mandat de l’ONU au 31 décembre. Une ébauche de texte a déjà été étudiée le 28 octobre par le gouvernement qui avait décidé de demander des modifications du texte à la partie américaine. La semaine dernière, le conseiller irakien à la Sécurité nationale Mouaffak al-Roubaïe avait indiqué que l’Irak avait « proposé aux négociateurs américains 110 changements » au projet d’accord. « Ils ont accepté beaucoup, beaucoup de nos demandes et (refusé) certains points », avait-il signalé. Parallèlement, le ton est monté hier en Irak entre le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki et les chefs kurdes sur l’épineuse question des milices progouvernementales, dont les Kurdes ne veulent pas dans des territoires qu’ils contrôlent. M. Maliki a exprimé sa « profonde tristesse » après la polémique sur ces groupes formés avec le soutien des tribus locales alliées au gouvernement pour assurer la sécurité en Irak. Les Kurdes ont critiqué la formation de ces milices dans des régions majoritairement kurdes. Ils accusent le Premier ministre de se servir de ces supplétifs pour empêcher l’expansion du Kurdistan hors des trois seules provinces kurdes reconnues. « Il était nécessaire de créer ces groupes pour assurer la loi et l’ordre dans les provinces qui ont connu l’insécurité avant le retour des forces armées venues rétablir la stabilité », s’est défendu le chef du gouvernement dans un communiqué. Ces groupes avaient été accueillis favorablement par toutes les parties, y compris les deux partis kurdes, a assuré M. Maliki. « Mais ce soutien s’est transformé en opposition quand, et c’est regrettable, certains égoïstes ont vu que ces conseils locaux pouvaient constituer une menace pour leurs projets, qui étaient en contradiction avec l’intérêt national », a-t-il ajouté. Sur le terrain, un soldat irakien, giflé par un soldat américain lors d’une patrouille mixte dans le nord de l’Irak, a ouvert le feu tuant deux soldats américains et en blessant six avant de se faire tuer, ont annoncé à l’AFP le ministère irakien de l’Intérieur et l’armée américaine. Enfin, au moins 20 personnes ont été tuées et plus de 90 blessées en Irak, dont 12 dans un double attentat à Bagdad, ont indiqué à l’AFP des sources au sein des services de sécurité.
Désaccord entre le Premier ministre et les Kurdes sur les milices progouvernementales.

Le ministre irakien des Finances, Baqer Jabr Soulagh, a indiqué hier à l’AFP que son gouvernement se prononcerait ce week-end sur le projet d’accord de sécurité qui doit conduire à un retrait des forces américaines d’Irak d’ici à trois ans.
« Nous avons reçu la dernière version...