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Actualités - ANALYSE

Analyse Quel avenir politique pour McCain et Palin ?

Le Parti républicain devra se mobiliser rapidement pour l’élection présidentielle en 2012. L’avenir politique de John McCain, 72 ans, demeure incertain après sa défaite à l’élection présidentielle américaine et son Parti républicain cherchera sans doute une figure de proue plus jeune pour préparer les élections à venir, estiment des analystes. Des proches de John McCain ont suggéré que le sénateur de l’Arizona (Sud-Ouest) pourrait poursuivre sa carrière politique au Sénat et devenir le pendant républicain du sénateur démocrate du Massachusetts (Nord-Est) Edward Kennedy, 76 ans, surnommé le « lion du Sénat ». Mais certains s’interrogent sur l’influence réelle que John McCain pourrait avoir au sein des troupes républicaines à l’instar du candidat démocrate à la présidentielle de 2004, John Kerry, devenu presque silencieux à son retour au Sénat après sa défaite électorale. « Si John McCain était plus jeune et susceptible de diriger le parti (républicain) dans une présidentielle, il pourrait avoir beaucoup d’influence », estime Julian Zelizer, professeur d’histoire à l’université Princeton. « Son problème est qu’il n’a nulle part où aller. Plusieurs personnes seront furieuses et vont sans doute le blâmer pour l’ampleur de la défaite électorale », dit-il à l’AFP. Par ailleurs, John McCain pourrait léguer son plus important héritage politique en tendant la main à la future administration de Barack Obama sur des dossiers sensibles, notamment l’immigration. En reconnaissant sa défaite mardi soir, John McCain a promis au nouveau président « de faire tout ce qui est en (son) pouvoir pour l’aider à faire traverser (aux États-Unis) les épreuves qui nous attendent ». Pour sa part, Sarah Palin, passée en quelques mois de l’anonymat à la lumière, reconnaissait mercredi avoir attrapé le virus des grandes luttes politiques et ne s’interdisait pas de se présenter en 2012 face au président sortant Barack Obama. « Je ne sais pas où je serai politiquement à ce moment-là », a-t-elle toutefois déclaré à la presse à Phoenix. Mais son envie de jouer un rôle au niveau national est perceptible et McCain lui-même l’a clairement laissé entendre dans son discours mardi soir, envisageant pour sa colistière un destin « au service de l’Alaska, du Parti républicain et de notre pays ». Palin, âgée de 44 ans, a attiré durant ses meetings des milliers de partisans – souvent plus que McCain – et s’est révélée habile oratrice, ravivant la base conservatrice du Parti républicain. Elle a en revanche été moins performante lors de ses apparitions télévisées, à tel point que de nombreux conservateurs ont douté jusqu’au bout de ses capacités à devenir vice-présidente des États-Unis. « Elle doit refaçonner les pans de son image qui sont devenus caricaturaux, mais elle est extrêmement populaire auprès de la base du parti », analyse le stratège républicain Scott Reed. L’analyste républicain Tony Fabrizio pense néanmoins que Palin ne sera pas favorite à la nomination républicaine en 2012 face à des candidats réputés comme l’ancien gouverneur du Massachusetts Mitt Romney, l’ancien gouverneur de l’Alaska Mike Huckabee ou le gouverneur de Louisiane Bobby Jindal.
Le Parti républicain devra se mobiliser rapidement pour l’élection présidentielle en 2012.
L’avenir politique de John McCain, 72 ans, demeure incertain après sa défaite à l’élection présidentielle américaine et son Parti républicain cherchera sans doute une figure de proue plus jeune pour préparer les élections à venir, estiment des analystes. Des proches de John...