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Actualités - CHRONOLOGIE

Réactions internationales L’Europe s’enthousiasme, l’Afrique exulte, l’Asie se réjouit et la Russie reste neutre

La victoire « extraordinaire » du candidat démocrate à la présidence des États-Unis a été saluée à travers le monde comme un signe de « changement et d’espérance ». Parlant pour l’Union européenne, le président français, Nicolas Sarkozy, a salué « l’immense espoir » incarné par cette élection. Il a souligné que « la France et l’Europe y puiseront une énergie nouvelle pour travailler avec l’Amérique à préserver la paix et la prospérité du monde ». Le Premier ministre britannique Gordon Brown a, de son côté, salué « les valeurs progressistes » de M. Obama, et la chancelière allemande Angela Merkel l’a félicité pour sa victoire « historique ». Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a quant à lui estimé que le moment était venu « d’un engagement renouvelé entre l’Europe et les États-Unis d’Amérique ». En revanche, en Russie, les réactions officielles ont été plus neutres. Le président Dmitri Medvedev a invité le président élu à « un dialogue constructif sur la base de la confiance et de la prise en compte des intérêts de chacun ». Plus tôt, le président russe avait, lors d’un discours à la nation, vivement critiqué les États-Unis pour leur responsabilité dans la crise financière mondiale et leur soutien à la Géorgie. Avec des accents très « poutiniens », M. Medvedev a aussi accusé Washington d’avoir « utilisé le conflit dans le Caucase comme prétexte pour introduire dans la mer Noire des bateaux de guerre de l’OTAN et pour imposer plus vite encore à l’Europe le (bouclier) antimissile ». En Asie, M. Obama peut compter sur l’appui d’alliés traditionnels des États-Unis. Le président Hamid Karzai a estimé que l’élection de M. Obama avait « fait entrer le peuple américain, et avec lui le reste du monde, dans une ère nouvelle ». La victoire de Barack Obama a toutefois été assombrie par l’annonce d’une nouvelle bavure de la coalition, un bombardement visant des civils à un mariage. Le président Karzaï a affirmé hier que 40 civils, y compris des femmes et des enfants, avaient été tués dans l’attaque. Le Premier ministre pakistanais, Yousuf Raza, a émis pour sa part le vœu que la présidence Obama crée « de nouvelles occasions de discuter des moyens de renforcer les relations entre le Pakistan et les États-Unis dans la guerre contre le terrorisme ». Au cours de sa campagne, Barack Obama s’était dit prêt à des frappes ciblées au Pakistan avec ou sans l’autorisation d’Islamabad. Un peu plus tôt, le président chinois Hu Jintao avait déclaré vouloir « porter la relation constructive entre la Chine et les États-Unis à un nouveau niveau ». Dans les métropoles de Chine, les Chinois étaient nombreux à suivre avec enthousiasme l’élection américaine. Certains se demandaient même ce qu’il arriverait à leur pays si eux aussi pouvaient s’exprimer par les urnes. « La Chine n’aura jamais un président issu d’une minorité et n’aura jamais un président qui ne soit pas membre du Parti communiste tant que nous n’aurons pas d’élections », lance, fataliste, Joyce Tu, une femme d’affaires chinoise pro-Obama. En Amérique latine, c’est Hugo Chavez, adversaire déclaré de l’administration Bush, qui, « en ce jour d’espérance pour les Américains », a félicité le plus chaleureusement Barack Obama, qualifiant son élection d’« historique » et manifestant sa volonté d’établir de « nouvelles relations avec les États-Unis » en relançant « un agenda bilatéral constructif pour le bien-être des deux peuples ». Il a été relayé par le président bolivien Evo Morales qui a exprimé son « grand espoir » de voir Obama « lever le blocus contre Cuba ». Paradoxalement, c’est le premier allié des États-Unis dans la région, le président colombien Alvaro Uribe, considéré comme idéologiquement proche de l’administration Bush, qui, malgré les félicitations d’usage, pourrait ne pas partager l’enthousiasme de son voisin vénézuélien. En Afrique, c’est le premier président noir d’Afrique du Sud, Nelson Mandela, qui donne le ton. « Votre victoire a démontré que personne, partout dans le monde, ne devrait avoir peur de rêver de changer le monde pour le rendre meilleur », écrit-il dans un télégramme. Au Kenya, pays dont le père du président élu américain était originaire, le président Mwai Kibaki a décrété hier une journée fériée « afin de permettre aux Kényans de célébrer l’exploit historique » de Barack Obama. « Je suis si heureux. Je n’ai pas dormi de la nuit », s’exclamait en jubilant Joseph Otieno, un habitant de Kogelo, le village kényan de la grand-mère paternelle de Barack Obama. Au Liberia, à Monrovia, les habitants ont fêté l’élection de M. Obama aux cris de « Great Africa ! » (« l’Afrique est grande »), « Viva Obama ! » en tambourinant sur des seaux.
La victoire « extraordinaire » du candidat démocrate à la présidence des États-Unis a été saluée à travers le monde comme un signe de « changement et d’espérance ».


Parlant pour l’Union européenne, le président français, Nicolas Sarkozy, a salué « l’immense espoir » incarné par cette élection. Il a souligné que « la France et l’Europe y puiseront une...