« Expressions néo-phéniciennes », ou la passion créatrice de Maha Chalabi

Dans son ouvrage « Art phénicien, expressions néo-phéniciennes » qu’elle signe ce soir à 19 heures au stand de la librairie Antoine, Maha Chalabi propose un art de vivre qui continue la tradition et la renouvelle. Pour rendre hommage à ses prestigieux ancêtres, ce peuple porteur d’une grande civilisation, Maha Chalabi lance « Artyr Design », un concept moderne qui puise son inspiration dans le riche répertoire du passé. Se basant sur des documents historiques et archéologiques, elle propose à travers l’art de la table, les objets décoratifs et le mobilier, de « véritables pièces de collection ». Dans son ouvrage intitulé Art phénicien, expressions néo-phéniciennes, paru aux éditions suisses Georges Naef, dans la collection « L’Esprit des arts », Maha Chalabi, présidente de l’Association internationale pour la sauvegarde de Tyr (AIST), lève le voile sur un nouvel art de vivre, celui d’« Artyr Design » qui « confronte art ancien et art contemporain pour créer un art nouveau qui continue la tradition et la renouvelle », écrit-elle, ajoutant que le nouveau concept s’inscrit dans un vaste projet, celui de « dynamiser les activités artisanales traditionnelles de Tyr et des pays du pourtour méditerranéen afin de permettre l’essor de tout un secteur d’activités économiques : la renaissance d’un artisanat imprégné des différents courants historiques et culturels. Une prise de conscience de nos origines communes ». Pour ce nouveau concept, les styles, les formes, les couleurs et les matières premières utilisés par les Phéniciens sont adoptés. Et « si dans l’art phénicien se mêlent les motifs et les styles les plus variés empruntés aux imageries des peuples, les Phéniciens ont également reproduit des motifs propres à leur culture : feuilles de vigne, palmettes, vagues, dauphins... Suivant leur propre vison du monde, ils se sont inspirés de scènes tirées de leur réalité quotidienne », écrit Chalabi. Dans l’avant-propos, Éric Gubel, chef du département Antiquité des Musées royaux d’art et d’histoire, Bruxelles, note que Maha Chalabi « n’a laissé inexploré aucun aspect des arts appliqués que les artistes phéniciens avaient jadis élaborés (...). Un exploit qui mérite notre respect, redoublé par l’aspect social non négligeable ayant comme objectif d’aider l’artisanat local à retrouver son souffle après tant d’années d’instabilité. Ayant puisé à maintes reprises dans les planches de L’art phénicien du célèbre Charles Corm (1894-1963), Maha Chalabi n’a pas seulement rendu hommage aux ancêtres phéniciens, mais aussi à leur redécouverte par un auteur libanais trop souvent oublié dans ce contexte au-delà des frontières du Liban. » Sur plus de deux cents pages, l’ouvrage, abondamment illustré de photographies, déroule un art nouveau et personnel qui continue la tradition et la renouvelle. Du service de table au mobilier, en passant par les objets décoratifs et luminaires, mais aussi par les projets d’architecture, d’urbanisme et d’aménagement paysager, ces créations sont le fruit d’une passion, celle de Maha Chalabi pour sa ville natale : Tyr.