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Actualités - CHRONOLOGIE

Concert De la liberté et de l’art lyrique français

Edgar DAVIDIAN Placé pour la quatrième fois sous la direction du maestro Claire Levacher, l’Orchestre symphonique national libanais a offert aux mélomanes un concert où ont résonné une partition dédiée à la liberté de Walid Gholmieh et des extraits d’œuvres de l’art lyrique français avec la soprane Pauline Courtin. Fidèle à sa tradition musicale et à son lieu de performance, c’est-à-dire l’église Saint-Joseph (USJ), illuminée et remplie pour la circonstance jusqu’aux derniers rangs, l’Orchestre symphonique national libanais (en collaboration avec la Mission culturelle de l’ambassade de France au Liban), placé sous la houlette de Claire Levacher, a mêlé la musique classique aux accents levantins et à l’esprit belcantiste français avec des pages de Bizet, Massenet et Gounod. Une véritable « union dans l’allégresse », comme le souligne le mot d’accueil de Dr Gholmieh en ces premiers jours du XII sommet de la francophonie… En ouverture, la Symphonie n°3 en G mineur de Walid Gholmieh. Trois mouvements (allegro assai, adagio et allegro vivo) pour traduire toute la vision sonore d’une somptueuse fresque musicale dédiée à la liberté. Des jardins merveilleux aux notes cristallines, évoquées fugacement par des phrases mélodieuses, à la prière aux accents empreints de ferveur et de piété, pour finir dans un déchaînement des cordes pour l’apothéose de la finale où joie et gloire se conjuguent avec emphase, la musique de Gholmieh, menée tambour battant fortissimo, garde une attachante et vibrante « orientalité ». Par-delà de brefs et dramatiques « taqassim », l’écho des chants liturgiques byzantins et un flot de motifs évoquant angoisse, détermination, révolte et colère, la symphonie de Gholmieh avance comme un torrent tumultueux… Une narration puissante aux tonalités drues et éruptives, avec de grands éclats orageux où cuivres et cymbales ont la part belle. Avec la soprane Pauline Courtin, l’atmosphère prend d’autres reflets, d’autres scintillements... Des joies de la jeunesse de Manon de Massenet à la solitude de Leïla, des Pêcheurs de Perles de Bizet, en passant par l’euphorie de l’amour naissant de Juliette de Gounod, la cantatrice a littéralement mis la salle sous la coupe de son charme. Voix ductile, timbre étendu et une remarquable présence scénique pour toutes ces modulations, trilles et roucoulades belcantistes. En bis, une délicieuse et coquine aria de Messager. Deux intermèdes, de Carmen de Bizet et de Thaïs de Massenet, ont prolongé la magie d’un moment où la musique est une soyeuse rêverie hors du temps...
Edgar DAVIDIAN


Placé pour la quatrième fois sous la direction du maestro Claire Levacher, l’Orchestre symphonique national libanais a offert aux mélomanes un concert où ont résonné une partition dédiée à la liberté de Walid Gholmieh et des extraits d’œuvres de l’art lyrique français avec la soprane Pauline Courtin.
Fidèle à sa tradition musicale et à son...