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Actualités - CHRONOLOGIE

Ban Ki-moon : Beyrouth et Damas devraient s’abstenir de prendre des mesures unilatérales perturbantes New York, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL

Le déploiement militaire syrien au nord de la frontière libano-syrienne « pour des raisons de sécurité interne », qui « inquiète » Washington, ne semble pas avoir l’aval de la communauté internationale. C’est du moins ce que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a laissé entendre lors de la conférence de presse mensuelle tenue hier au siège de l’ONU, à New York. Damas et Beyrouth « devraient s’abstenir de prendre des mesures unilatérales qui risquent de perturber tout le processus en cours », a-t-il dit, réagissant ainsi aux informations faisant état de mouvements militaires syriens à la frontière nord du Liban, depuis le 21 septembre, qui pourraient prendre prétexte d’une attaque terroriste pour intervenir à Tripoli et au nord du Liban. Ban Ki-moon a rappelé les démarches positives prises pour l’amélioration des relations entre Damas et Beyrouth. Il est important que « les dirigeants syrien et libanais ne perdent pas l’élan positif créé récemment entre les deux pays par le biais de la formation de gouvernement d’unité nationale, l’élection d’un nouveau président, et aussi la volonté d’établir des relations diplomatiques entre les deux pays avec échange d’ambassadeurs », a-t-il dit. Ban Ki-moon a mis l’accent sur les signes « encourageants » de la part de la Syrie « en accueillant des réunions internationales à Damas ». « Tout cela est encourageant », a-t-il répété. « Par conséquent, je demande instamment aux dirigeants des deux gouvernements (syrien et libanais) de s’abstenir de toute action unilatérale qui pourrait perturber le processus en cours et de coopérer pleinement », a-t-il ponctué. Se voulant rassurant, Ban Ki-moon a rappelé : « Lorsque j’ai rencontré le président libanais (Michel) Sleiman et aussi le président syrien (Bachar) el-Assad, les deux se sont engagés entre eux » à aller de l’avant. Prié par L’Orient-Le Jour de dire s’il soutient Michael Williams, son nouveau coordonnateur spécial des Nations unies pour le Liban, qui « ne semble pas pour l’instant s’inquiéter » outre-mesure du déploiement militaire syrien à la frontière du Liban contrairement aux États-Unis qui prennent très au sérieux ce mouvement de troupes syriennes allant jusqu’à l’envoi d’avions Cobra au Liban pour faire « face à l’intervention syrienne », Ban Ki-moon a fermement réitéré son soutien à son représentant spécial au Liban. « Je suis d’accord avec tout ce que dit M. Michael Williams. C’est mon nouveau représentant spécial au Liban », a-t-il assuré. Et de poursuivre : « Nous devons traiter maintenant non seulement la situation au Liban mais aussi celle de tout le Moyen-Orient. Nous avons une initiative d’importance et des développements encourageants de la situation (au Moyen-Orient) que nous soignons aujourd’hui avec précaution pour la paix et la stabilité dans la région. C’est cela que je souhaiterais voir ; et c’est pour cela que je vais travailler encore plus dur avec l’arrivée de mon nouveau représentant au Liban », a-t-il conclu.
Le déploiement militaire syrien au nord de la frontière libano-syrienne « pour des raisons de sécurité interne », qui « inquiète » Washington, ne semble pas avoir l’aval de la communauté internationale. C’est du moins ce que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a laissé entendre lors de la conférence de presse mensuelle tenue hier au siège de l’ONU, à New...