En bras de chemise et clairement optimiste, le chef des travaillistes britanniques Keir Starmer a lancé jeudi ce qui ressemblait fort à un début de campagne pour les législatives prévues cette année, promettant un avenir meilleur après le "chaos" de 14 ans de pouvoir conservateur. "Le déclin n'est pas inévitable", a affirmé Keir Starmer, 61 ans, en présentant ses six thèmes prioritaires si son parti remporte les prochaines élections.
Le parti travailliste est donné largement favori pour les législatives, attendues au deuxième semestre mais dont le Premier ministre Rishi Sunak n'a pas encore dévoilé la date. Elles doivent se tenir au plus tard fin janvier 2025.
Sans attendre, les deux partis se préparent et exposent leur vision pour le pays. Lundi, Rishi Sunak, 44 ans, s'est posé en gardien de la sécurité du Royaume-Uni face aux menaces internationales. "Je suis convaincu que les prochaines années seront parmi les plus dangereuses" que le pays ait connues, a-t-il mis en garde.
Mais les conservateurs sont à bout de souffle après 14 ans au pouvoir et restent une vingtaine de points derrière le Labour dans les sondages.
"Mettez fin au chaos avec le Labour", a lancé Keir Starmer dans son discours prononcé en marchant entre son équipe, des militants et des électeurs. Il a enchaîné les messages positifs. "La politique peut faire la différence", a-t-il promis. "La Grande-Bretagne aura un meilleur avenir". "Aujourd'hui est un jour important", a dit Keir Starmer, en chemise blanche, manches remontées, lors de ce déplacement dans l'Essex, à l'Est de Londres.
"Gadgets"
Il a raconté son expérience du terrain, rapportant ses discussions avec des Britanniques. "Nous avons changé le parti travailliste, pour le remettre au service des travailleurs", a-t-il dit.
Keir Starmer a recentré le parti après la défaite retentissante du Labour en 2019, alors dirigé par Jeremy Corbyn, face aux conservateurs menés par l'ex-Premier ministre Boris Johnson. Le chef des travaillistes a détaillé ses premières mesures "pour le changement". D'abord assurer "la stabilité économique".
Et réduire les listes d'attente au NHS (National Health Service), le service de santé public qui était une fierté du pays mais a été laminé par des cures d'austérité et la pandémie de Covid. "On ne saurait trop insister sur la gravité de ce problème", a-t-il dit. "Tous les gens qui nous écoutent ou nous regardent sont probablement sur liste d'attente ou connaissent quelqu'un qui est sur liste d'attente".
Pour lutter contre l'immigration clandestine, Keir Starmer a déjà promis la semaine dernière de déployer envers les passeurs des moyens inspirés de la lutte antiterroriste. Il abandonnera le projet très controversé des conservateurs d'expulser des demandeurs d'asile au Rwanda. "Le gouvernement a perdu le contrôle de nos frontières", a-t-il condamné. Il a également promis de lancer une vaste politique sur l'énergie. Keir Starmer, qui a été le chef du parquet britannique, veut aussi "sévir contre les comportements antisociaux".
Au niveau de l'éducation, il a promis de recruter 6.500 nouveaux enseignants, une mesure financée en supprimant certains avantages fiscaux. Ces six promesses devraient être affichées sur des panneaux dans des circonscriptions clé à travers le pays. Sa politique ne sera pas faite "de gadgets" comme sous les conservateurs, a-t-il affirmé, mettant en garde: il n'y aura pas "de solution rapide face au bazar qu'ont mis les Tories".
Pour les conservateurs, les travaillistes n'ont "aucun plan cohérent". Le président des Tories, Richard Holden, a qualifié les annonces de Keir Starmer de "seizième relance" du Labour.
En bras de chemise et clairement optimiste, le chef des travaillistes britanniques Keir Starmer a lancé jeudi ce qui ressemblait fort à un début de campagne pour les législatives prévues cette année, promettant un avenir meilleur après le "chaos" de 14 ans de pouvoir conservateur. "Le déclin n'est pas inévitable", a affirmé Keir Starmer, 61 ans, en présentant ses...
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