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Actualités - CHRONOLOGIE

Concert Un vent de liberté souffle dans la trompette d’Ibrahim Maalouf

Colette KHALAF Il a soufflé dans son instrument et sa musique a pris l’allure d’un souffle de vie et de jeunesse. Ibrahim Maalouf, invité par Liban-Jazz au Music-Hall, a donné un concert unique parmi les siens. Une occasion de présenter son nouvel album, « Diasporas ». Il s’est présenté timidement au public libanais. « Devrais-je m’adresser à vous en français ou en arabe », a lancé le jeune musicien de 27 ans en entrant en scène. « Je suis tellement ému », poursuit-il. Mais, une heure plus tard, après avoir fait danser sa mère (pour son anniversaire) ; après avoir fait participer le public à un jeu musical ; après avoir dansé et chanté, l’artiste était « in the mood ». Ce trompettiste globe-trotter, qui a foulé les bitumes de tous les pays et s’est nourri des sons de toutes les musiques, a créé son propre langage. En parfaite fusion avec son instrument qu’il tient comme une douce amie, Ibrahim Maalouf, qui s’est initié à la trompette grâce à son père, lui-même musicien, souffle avec énergie, mais aussi avec douceur. Tantôt comme un appel et tantôt comme un cri de douleur (Liberté d’expression), sa musique, forte et calme à la fois, sort des tripes. Maalouf aborde les thèmes de l’exil, du départ et de l’identité. Diasporas, un premier album concocté avec passion, tellement occidental, mais aussi tellement oriental. En bref, tellement universel, puisqu’il emmène l’audience des déserts aux dunes rondes et sensuelles jusqu’aux bistrots de Memphis, en passant par les folklores les plus colorés de tous les pays. Le musicien, si jeune pourtant, semble avoir vécu plusieurs vies et écouté des milliers d’harmonies. Sa trompette, sans frontières, casse toutes les barrières et transcende tous les styles. En arabesques aux volutes souples, en électro ou en tempos rythmés, Ibrahim Maalouf ne se laisse pas piéger dans les clichés de l’orientalisme ou de l’occidentalisme, mais dessine les contours d’un nouveau continent. Il fait de la musique tout simplement et prend plaisir à la partager avec le public. Avec Bachar Khalifé et Charles Sidoun aux percussions, Éric Groleau à la batterie, Bernard Viguie à la basse et Éric Lohler à la guitare électrique, des musiciens aussi passionnés et dédiés à leur art que lui, Maalouf, s’est lancé à corps perdu dans un périple musical. Au souffle nouveau.
Colette KHALAF


Il a soufflé dans son instrument et sa musique a pris l’allure d’un souffle de vie et de jeunesse. Ibrahim Maalouf, invité par Liban-Jazz au Music-Hall, a donné un concert unique parmi les siens. Une occasion de présenter son nouvel album, « Diasporas ».

Il s’est présenté timidement au public libanais. « Devrais-je m’adresser à vous en français...