Rosmarie Pfau : « Je lutte pour sensibiliser l’opinion publique »

Rosmarie Pfau, mère de deux enfants, a été diagnostiquée en mai 1999 d’un lymphome non hodgkinien, alors qu’elle effectuait sa visite routinière au gynécologue. « Je ne sentais rien, à part une certaine fatigue, dit-elle. Le médecin m’a immédiatement tranquillisée. Mon cancer était bénin et ne nécessitait pas de traitement immédiat, puisqu’il s’agissait d’une forme qui progresse très lentement. Je suis ainsi restée quatre ans sans aucun traitement, mais je ne pouvais pas accepter l’idée d’un cancer qui croissait dans mon corps sans qu’on n’en fasse rien. » Quatre ans plus tard, la tumeur s’étant développée, Rosmarie a suivi un traitement de chimiothérapie conventionnelle. Mais au début de l’année 2005, les médecins ont noté un changement dans la forme des cellules cancéreuses « qui sont devenues plus agressives ». « Je travaillais dans un petit bureau et j’avais peur de perdre mon travail, raconte-t-elle. En même temps, je ne pouvais pas ne pas suivre mon traitement. Et mon cancer allait mal. On a dû en fait changer plusieurs protocoles de chimiothérapie. J’ai même eu une transplantation de cellules souches. Mon état s’est amélioré, mais la maladie n’a pas complètement disparu. » Ayant souffert de manque d’informations sur les défis que doivent relever les patients souffrant du même cancer et sur la manière dont ils vivent avec la maladie, Rosmarie a décider de créer, dans son pays, en Suisse, un groupe de soutien aux malades. « Nous luttons pour sensibiliser l’opinion publique à la maladie, insiste-t-elle. Aujourd’hui, la Suisse compte six groupes de soutien pour les patients. »