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Actualités - CHRONOLOGIE

Sciences Le long règne des dinosaures sur la Terre, une question de chance

Des chercheurs américains mettent en question la supériorité physiologique de ces espèces. Le règne sans partage des dinosaures sur la Terre pendant plus de 160 millions d’années n’a pas été le fait d’une supériorité physiologique supposée mais surtout... de la chance, selon des travaux publiés aux Etats-Unis. « Longtemps on pensait qu’il y avait quelque chose de spécial chez les dinosaures qui les aurait aidés à s’imposer durant leurs 30 premières millions d’années d’existence mais cela est faux », affirme Steve Brusatte, un chercheur de l’Université de Columbia, coauteur de cette étude. « Si nous avions été des observateurs durant cette période de leur histoire à l’ère du trias, nous n’aurions pas parié sur les dinosaures pour être l’espèce dominante pendant les 130 millions prochaines années mais sur les crurotarsiens, leurs concurrents », ajoute-t-il. À la fin du trias, les crurotarsiens et les dinosaures se ressemblaient beaucoup et étaient probablement en concurrence pour consommer les mêmes ressources. Ces chercheurs ont étudié les caractéristiques de l’évolution des dinosaures et des crurotarsiens durant ces 30 premières millions d’années. Ils n’ont trouvé aucune différence entre dinosaures et crurotarsiens, à la surprise des paléontologues. En termes de disparité morphologique, les crurotarsiens étaient même supérieurs, avec une plus grande diversité de taille, de types de corps, de régimes alimentaires et de modes de vie (aquatique et terrestre). Si les dinosaures et les crurotarsiens ont survécu à la première extinction de masse il y a 251 millions d’années, apparemment provoquée par l’impact d’une météorite, les crurotarsiens n’ont pas résisté à un second cataclysme destructeur 51 millions d’années plus tard. Un réchauffement important du climat dû aux retombées de la chute d’une météorite a provoqué étrangement une extinction soudaine des crurotarsiens, épargnant les dinosaures devenus ensuite les maîtres de la Terre jusqu’à leur disparition, il y a 65 millions d’années quand une autre météorite a bouleversé le climat. « L’analyse de toutes ces données prouve que les dinosaures ont seulement profité des malheurs des crurotarsiens », commente Steve Brusatte.
Des chercheurs américains mettent en question
la supériorité physiologique de ces espèces.
Le règne sans partage des dinosaures sur la Terre pendant plus de 160 millions d’années n’a pas été le fait d’une supériorité physiologique supposée mais surtout... de la chance, selon des travaux publiés aux Etats-Unis. « Longtemps on pensait qu’il y avait quelque chose...