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La FFF ne tenait pas à Domenech

Le 3 juillet dernier, Raymond Domenech a donné sa version de l’échec de l’Euro en huis clos du conseil fédéral qui devait, quelques instants plus tard, décider de son sort. Il a fait part de sa détermination à continuer sa mission à la tête de l’équipe de France. Puis il s’est éclipsé. Tant mieux pour lui. Il a échappé au spectacle de la politique politicienne appliquée au football. Il n’a pas assisté à la formidable acrobatie du gouvernement de la FFF, qui l’a maintenu dans ses fonctions sans croire qu’il était l’homme de la situation. Le vote quasi unanime (18 voix pour, 1 abstention) était la vitrine mensongère de profondes divisions et de calculs aux intérêts bien compris. Dans son édition parue hier, L’Équipe reproduit un document exceptionnel : le procès-verbal de la séance. Y sont consignées toutes les déclarations et analyses formulées par les membres du conseil avant la prise de décision. Il en ressort que Jean-Pierre Escalettes, le président de la Fédération, avait un souci exclusif : maintenir un sélectionneur issu du « sérail », de la DTN. Hors de question, pour lui, de nommer Didier Deschamps ou tout autre candidat du « lobby 1998 ». « La Fédération est une famille, pas un club. La campagne des anciens de France 98 a été trop insistante, parfois indécente. L’équipe de France est le patrimoine de la Fédération, pas celui d’un clan. » Christian Teinturier, qui pourrait être tenté par la présidence de la FFF dans les semaines à venir, voit son analyse confortée par le recul du temps : « Aujourd’hui, j’ai une grosse inquiétude : ne faisons-nous pas que reculer pour mieux sauter dans quelques semaines, en ayant peut-être hypothéqué nos chances de qualification ? » Il s’abstiendra. Mais l’arbitre Bernard Saules observe : « Il y a au moins un avantage à le maintenir : il restera en position de fusible. » La phrase se conjugue désormais au présent. Comme l’intérêt de Gérard Houllier pour le poste, peut-être, lui dont le soutien franc à Domenech, depuis ce jour, continue d’intriguer.
Le 3 juillet dernier, Raymond Domenech a donné sa version de l’échec de l’Euro en huis clos du conseil fédéral qui devait, quelques instants plus tard, décider de son sort. Il a fait part de sa détermination à continuer sa mission à la tête de l’équipe de France. Puis il s’est éclipsé. Tant mieux pour lui. Il a échappé au spectacle de la politique politicienne...