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Actualités - CHRONOLOGIE

DESIGN Andrée Putman a le «?trac?» de la rentrée et cultive toujours une âme d’exploratrice

À 82 ans, l’infatigable Andrée Putman, designer de renom, a le «?trac?» devant la rentrée chargée qui l’attend notamment à New York avec une exposition rétrospective et la rénovation de l’hôtel Morgans qui l’a rendue célèbre. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à explorer de nouveaux territoires. L’architecte d’intérieur française confie aborder cette rentrée «?avec trac?». «?Je suis fière d’exhiber à New York toutes mes découvertes?», déclare-t-elle par écrit à l’AFP. La «?grande dame du design?» est attendue à New York pour l’inauguration, le 9 septembre, d’une rétrospective de son œuvre dans les locaux des services culturels de l’ambassade de France, sur la 5e avenue. Son fils Cyrille a supervisé cette exposition qui présente notamment le piano demi-queue qu’Andrée Putman vient de réaliser pour Pleyel. Baptisé «?Voie lactée?», l’instrument luxueux sonne comme un retour aux sources pour cette pianiste de formation qui a abandonné la musique à vingt ans pour croquer la vie. Emblématique du style sobre, épuré et élégant d’Andrée Putman, l’hôtel Morgans, situé sur Madison Avenue, fêtera sa rénovation le 10 septembre. Son aménagement en 1984 avait frappé les esprits par sa modernité et son minimalisme. «?C’est ce qui l’a lancée aux États-Unis où elle incarnait la femme chic française par excellence?», déclare à l’AFP Olivia Putman, qui a rejoint l’agence de sa mère à sa demande, il y a un an. Les salles de bains au fameux damier noir et blanc, né d’un budget serré, ont été conservées. Mais les chambres et le hall du Morgans ont été refaits et un espace nouvelles technologies installé.?«?Ce qui est flatteur, c’est qu’il y avait assez peu de choses à changer, mais un coup de fraîcheur à donner?», considère Olivia Putman. «?Mon travail est de plus en plus “convenable”?», relève de son côté Andrée Putman, avec humour. Son «?style?», c’est de viser l’intemporel. La créatrice, qui a sorti de l’oubli des designers de l’entre-deux-guerres comme Robert Mallet-Stevens ou Eileen Gray en rééditant leurs meubles, se plaît à mêler matériaux méprisés et luxueux. Avec deux éléments essentiels pour elle : la lumière et l’espace. Cette grande femme blonde, au maintien impeccable, qui n’apparaît jamais sans être maquillée, se préoccupe aussi de glisser de l’élégance dans le quotidien. Elle a habillé un caddy pour le fabricant français Perigot, qui sera présenté au Salon Maisons et objets début septembre près de Paris. Andrée Putman, qui aime à se définir comme une «?touche-à-tout?», a dessiné également une collection de meubles haut de gamme pour l’atelier d’ébénisterie anglais Litton qui sera lancée ce mois-ci au London Design Festival. Installée depuis dix ans avenue Denfert-Rochereau, dans une maison en brique, au fond d’une cour ombragée, l’agence Andrée Putman est une ruche dans laquelle s’activent 24 personnes. Son fils Cyrille s’occupe désormais du développement, Olivia de la direction artistique. «?Andrée intervient à chaque stade de l’élaboration des objets. Elle est d’une grande justesse dans ses mots et dans ce qu’elle souhaite?», explique Olivia. «?Elle a un œil faramineux?», résume-t-elle. «?Je veux que mon bureau avance doucement vers de nouveaux territoires parce que j’aime tout essayer. Je suis une exploratrice. Le meilleur reste à venir !?»? affirme de son côté Andrée Putman. MOLLARD-CHENEBENOIT (AFP)
À 82 ans, l’infatigable Andrée Putman, designer de renom, a le «?trac?» devant la rentrée chargée qui l’attend notamment à New York avec une exposition rétrospective et la rénovation de l’hôtel Morgans qui l’a rendue célèbre. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à explorer de nouveaux territoires.
L’architecte d’intérieur française confie aborder cette...