Geagea accuse le 8 Mars d’inventer des prétextes pour retarder la tenue du dialogue national

Le chef du parti des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a refusé de rentrer dans les détails de l’incident qui a conduit à la mort du capitaine Samer Hanna, mais a néanmoins relevé que ce drame démontre quand même que « la situation au Liban n’est pas normale » car il ne se produirait pas dans un autre pays. « Même si nous adhérons à la version du Hezbollah » selon laquelle le capitaine de l’armée a été tué par erreur, il reste que « cela démontre qu’il y a quelque chose d’anormal, notamment en ce qui concerne l’armée ». M. Geagea a en outre critiqué l’attitude du camp du 8 Mars qui consiste à inventer « prétextes et conditions rédhibitoires pour retarder et compliquer la tenue du dialogue, notamment en suscitant une polémique autour du nombre de participants au dialogue ». « Si cela avait été revendiqué au lendemain d’élections, nous l’aurions compris. Mais aujourd’hui, il n’y a pas de raison de changer les participants au dialogue », a martelé M. Geagea. Ce dernier a également appelé le président de la République Michel Sleiman à organiser le dialogue national le plus rapidement possible « afin de discuter de la stratégie de défense nationale et la souveraineté de l’État libanais sur l’ensemble du territoire national », car c’est là que résident les solutions aux problèmes du pays. « Sans cela, la situation restera anormale, même si certains considéreront que le statu quo actuel leur est bénéfique à court terme. Sur le long terme, il n’est dans l’intérêt de personne que la situation demeure en l’état. » De son côté, la députée Sethrida Geagea a déclaré hier au cours d’un dîner partisan à Hadchite que « l’étape à venir sera déterminante car elle servira à démontrer que les Forces libanaises jouent un rôle important dans l’immunisation du pays contre tous les complots tendant à battre en brèche le processus d’édification de l’État ».