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Actualités - OPINION

Le comble de la surenchère

Un parlementaire, dont je tairai le nom, nous a gratifiés d’un discours qui a mis nos nerfs à rude épreuve et nous a laissé entrevoir un avenir sombre pour notre beau Liban, notre pays et aussi le sien. Ce qui nous étonne et nous laisse pantois, c’est que ce député, qui nous avait habitués à plus de retenue dans le passé, n’envisage la libération des fermes de Chebaa que par la force et non par la négociation. Quel merveilleux avenir pour notre Liban que d’imaginer une guerre avec Israël, avec toute la série de destructions et de malheurs que cela comporte, alors que si nous étudions l’histoire de notre région, nous voyons un président Sadate, homme clairvoyant et visionnaire éclairé, récupérer tout le Sinaï, dont la superficie représente plusieurs fois celle du Liban, sans tirer un coup de feu, mais en sachant négocier d’une façon intelligente. Est-ce pour justifier les armes du parti de Dieu que notre député a sorti cette bourde, alors qu’il serait si facile de placer les fermes de Chebaa sous le contrôle de la Finul à la seule condition que l’allié syrien puisse faire une simple déclaration écrite dans laquelle il spécifie que Chebaa est un territoire essentiellement libanais, ce qui, d’après l’accord de paix, obligerait Israël à quitter dans les plus brefs délais?? Notre pays ne peut plus supporter de guerre, et tout conflit nouveau sur notre territoire pousserait nos jeunes à l’exil et détruirait toute notre économie. Liban, pays de paix et d’amour... C’est un des thèmes souvent traités par nos enfants, et cela devrait être le slogan unique pour les vingt prochaines années. Devenons exclusivement un pays de tourisme. Sachons accueillir avec joie nos centaines de milliers d’émigrés rentrés au pays avec l’espoir d’investir et de se réadapter à vivre sur la terre de leurs ancêtres. Tous les va-t-en-guerre doivent apprendre à se taire. Les armes doivent être récupérées par l’armée. Nous ne voulons pas être le terrain de bataille de tous les conflits régionaux et permettre à l’Iran de se venger de l’Amérique en envoyant ses fusées à partir du territoire libanais. Tout cet argent dépensé en armes sur notre territoire devrait servir à aider notre peuple à sortir de sa misère. Paix, paix, paix?! Nous ne voulons pas entendre un autre mot de nos dirigeants. Et pour très longtemps. Raymond NAHAS
Un parlementaire, dont je tairai le nom, nous a gratifiés d’un discours qui a mis nos nerfs à rude épreuve et nous a laissé entrevoir un avenir sombre pour notre beau Liban, notre pays et aussi le sien.
Ce qui nous étonne et nous laisse pantois, c’est que ce député, qui nous avait habitués à plus de retenue dans le passé, n’envisage la libération des fermes de Chebaa...