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Le Liban a vocation à être membre à part entière dans ce processus rénové, estiment Laurent et Parant L’UPM vise à revitaliser le processus de Barcelone en lui donnant une impulsion politique Antoine AJOURY

L’initiative ambitieuse lancée par la présidence française est « l’aboutissement d’un long parcours entamé par le Processus de Barcelone, poursuivie par la politique de voisinage (PEV), pour arriver à cette troisième étape », a déclaré hier le chef de la Délégation de la Commission européenne au Liban, l’ambassadeur Patrick Laurent, à l’occasion d’une conférence de presse sur l’Union pour la Méditerranée (UPM), qui doit être lancée dimanche lors d’un sommet à Paris. Ce sommet « cherche à revitaliser et à revenir au processus de Barcelone en lui donnant des impulsions politiques très fortes » qui renforceront la coopération régionale, a ajouté le diplomate européen, qui s’exprimait aux côtés de l’ambassadeur de France, André Parant. Cette relation politique renforcée prévoit ainsi la tenue de sommets bisannuels des chefs d’État et de gouvernement des 44 pays formant l’UPM, et la mise en place d’une coprésidence chargée de gérer ces sommets, les réunions annuelles des ministres des Affaires étrangères, les réunions ministérielles sectorielles ainsi que les réunions de hauts fonctionnaires. « Les projets seront gérés conjointement – entre les pays européens d’une part et les pays du Sud de la Méditerranée d’autre part – à travers un secrétariat commun », a insisté M. Laurent, ajoutant que « les sources de financement seront par ailleurs nouvelles ». Une partie des fonds devrait en effet provenir du secteur privé, une nouveauté de l’UPM, en plus évidemment des contributions des États membres de l’UE et des partenaires méditerranéens. « Il s’agit d’établir davantage de parité dans les différentes instances, qui seront coprésidées par des pays du Nord et des pays du Sud à tous les niveaux », a, pour sa part, déclaré André Parant. L’ambassadeur français a également insisté sur le fait que l’Union pour la Méditerranée « ne part pas de zéro. Elle prend appui sur ce qui existe déjà, en donnant un nouvel élan aux institutions en place pour revigorer les relations entre le Nord et le Sud méditerranéen et en mettant en valeur la volonté politique des pays membres ». Le diplomate français en veut pour preuve la participation de la quasi-totalité des dirigeants des 44 pays membres de l’UPM à l’exception du chef de l’État libyen Mouammar Kadhafi, très critique de l’UPM, et du roi de Jordanie, pris par d’autres engagements. M. Parant a par ailleurs indiqué que cette initiative « s’appuiera sur des projets concrets qui créent des liens de solidarité entre le Nord et le Sud, et qui seront perceptibles par les citoyens des pays des deux rives de la Méditerranée ». La Commission européenne a ainsi identifié plusieurs exemples d’initiatives, comme la dépollution de la Méditerranée, la saine gouvernance environnementale, le développement d’autoroutes de la mer, le plan solaire méditerranéen et le renforcement des interventions de secours à travers un programme de protection civile. Les deux diplomates ont par ailleurs insisté sur le fait que l’UPM n’a pas vocation à traiter les différends entre les pays membres. « Ce n’est pas l’objectif de l’UPM, qui peut toutefois créer un climat favorable pour résoudre les conflits », affirment-ils, écartant ainsi l’idée que cette Union vise à se substituer au processus de paix israélo-arabe déjà en cours. Concernant enfin le pays du Cèdre, MM. Laurent et Parant considèrent que « le Liban a vocation à être membre à part entière de ce processus rénové et des institutions qui y seront formées. Il pourra également bénéficier des projets qui auront lieu dans le cadre de l’UPM », comme c’est le cas depuis l’instauration du processus de Barcelone.
L’initiative ambitieuse lancée par la présidence française est « l’aboutissement d’un long parcours entamé par le Processus de Barcelone, poursuivie par la politique de voisinage (PEV), pour arriver à cette troisième étape », a déclaré hier le chef de la Délégation de la Commission européenne au Liban, l’ambassadeur Patrick Laurent, à l’occasion d’une conférence de...