Le chef du CPL réitère son attachement à la feuille d’entente avec le Hezbollah Aoun déplore l’utilisation du Liban « comme base pour nuire à la Syrie »

Le chef du Courant patriotique libre Michel Aoun a réitéré hier son attachement à la feuille d’entente entre son parti et le Hezbollah ainsi qu’à « l’établissement de relations normales entre le Liban et la Syrie ». « La feuille d’entente a été élaborée non seulement dans l’intérêt de ses signataires, mais également dans celui du peuple libanais. Cette feuille ne se résume pas à une alliance entre chrétiens et chiites, mais peut constituer une base pour une entente nationale englobant tous les partis et toutes les communautés », a-t-il ainsi affirmé dans un entretien avec la chaîne iranienne al-Alam. Le pôle de l’opposition a également mis l’accent sur le fait que sa « vision des relations libano-syriennes ne s’accorde pas avec celle de Washington et de Paris ». « Les États-Unis considèrent toujours que Damas est la source de l’instabilité au Liban alors que je suis favorable à l’établissement de bonnes relations entre le Liban et la Syrie car nous ne voulons pas nuire à ce pays voisin. Entre 1988 et 2005, j’ai œuvré pour un retrait syrien du Liban afin d’établir de bonnes relations entre les deux pays », a-t-il poursuivi. Les féodaux politiques… « J’aurais souhaité que les parties au pouvoir répondent favorablement à l’appel de la Syrie au dialogue. Mais le langage accusatoire, le dossier du tribunal international et le feuilleton des assassinats qui ont été commis après le retrait syrien ont empêché le dialogue avec Damas », a estimé Michel Aoun. « L’état actuel des relations libano-syriennes est nuisible pour les deux pays », a-t-il poursuivi, déplorant « l’utilisation du Liban comme base pour nuire à la Syrie ». Le député du Kesrouan a en outre dénoncé « les féodaux politiques, les chefs de guerre et les commerçants qui entravent la réforme ». « Lorsque les féodaux sont d’accord, le peuple a faim, et lorsque des divergences apparaissent entre eux, nous sommes fauchés par leurs balles. Le nouveau féodalisme politique tente d’accaparer les institutions de l’État pour fournir des services à sa clientèle et en priver ses opposants », a-t-il conclu.