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Union européenne Le « non » irlandais pourrait menacer les élargissements futurs

Plusieurs responsables européens ont beau assurer que le « non » irlandais au traité de Lisbonne n’aura aucune conséquence sur le processus d’élargissement de l’UE, l’expansion européenne semble malgré tout menacée par cette nouvelle crise institutionnelle. Même « s’il n’y a aucune connexion directe entre le traité de Lisbonne et l’élargissement, il faut une volonté politique pour élargir l’UE. Et certains États membres, comme l’Allemagne, pensent qu’il n’est plus possible de l’élargir sans l’approfondir », a noté Sebastian Kurpas, analyste au Centre d’études des politiques européennes à Bruxelles. S’il n’a pas reconnu explicitement le risque d’un impact du « non » irlandais, le commissaire européen à l’Élargissement, Olli Rehn, a mis en garde contre tout ralentissement du processus d’élargissement. Et, comme pour prouver que le processus d’élargissement n’était pas mort avec le « non » irlandais, les 27 ont ouvert, hier, avec la Croatie et la Turquie plusieurs des chapitres thématiques qui jalonnent leurs négociations d’adhésion. La Turquie fait un nouveau petit pas vers l’adhésion La Turquie a fait un nouveau petit pas, hier, vers l’adhésion à l’Union européenne, en ouvrant deux nouveaux chapitres thématiques parmi les 35 qui jalonnent ses négociations, mais a regretté la lenteur des discussions et dénoncé des obstacles « politiques ». Les 27 États membres de l’UE et le ministre turc des Affaires étrangères, Ali Babacan, ont ouvert à Luxembourg des chapitres portant sur le « droit des sociétés » et le « droit de la propriété intellectuelle ». Cela porte à huit le nombre de chapitres ouverts depuis le début des pourparlers en octobre 2005, des négociations qui pourraient prendre au moins 10 ou 15 ans. Habituellement, les débats sont très controversés sur l’avenir européen de ce pays à cheval entre l’Europe et l’Asie, certes jugé « stratégique » mais qui serait aussi le premier grand pays musulman à rejoindre l’UE. M. Babacan a d’ailleurs regretté que les négociations d’adhésion avancent à un « rythme lent », dénonçant les obstacles « politiques » mis sur sa route par certains États membres alors que l’ouverture des chapitres ne devrait se faire, selon lui, que sur des critères « techniques ».
Plusieurs responsables européens ont beau assurer que le « non » irlandais au traité de Lisbonne n’aura aucune conséquence sur le processus d’élargissement de l’UE, l’expansion européenne semble malgré tout menacée par cette nouvelle crise institutionnelle. Même « s’il n’y a aucune connexion directe entre le traité de Lisbonne et l’élargissement, il faut une...