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La proposition du ministère : une carte individuelle et un Institut national de la santé 

Au Liban, le ministère de la Santé publique est l’un des prestataires de santé, comblant les lacunes d’un système où plusieurs catégories de citoyens (dont les populations défavorisées, les personnes du troisième âge…) ne sont couverts par aucune instance. Récemment, et bien que n’étant pas le ministre de tutelle de la CNSS (qui dépend du ministère du Travail), le ministre sortant, Mohammad Jawad Khalifé, a été sollicité pour participer à un plan de sauvetage de la section de cotisation volontaire. « Ce n’est pas le rôle du ministère d’assumer cette responsabilité, mais nous pouvons proposer une solution », dit-il. Le ministre est fier de l’action de son institution qui a, selon lui, financé 200 000 hospitalisations en 2007, dont 70 000 dans des hôpitaux gouvernementaux. Mais il affirme rechercher une solution pour les catégories défavorisées, un système qui serait encore plus efficace. « Ce sera le système de la carte de santé, explique-t-il. Il y aura deux formules : dans la première, le cotisant paiera 30 dollars par mois, et il sera hospitalisé de préférence dans les hôpitaux gouvernementaux, sauf si le service que son cas requiert n’existe que dans des hôpitaux privés. De plus, il bénéficiera de tests obligatoires ce qui favorisera la prévention. L’autre formule sera une cotisation de 80 dollars par mois, et le patient pourra choisir un des hôpitaux privés ayant signé un contrat avec le ministère. » M. Khalifé précise que ce projet pilote sera réservé aux personnes non couvertes par la CNSS. « L’idée, c’est qu’avec le temps, si leur situation s’améliore, qu’ils trouvent un emploi et qu’ils sont couverts, ils quitteront ce service », souligne-t-il. Ce projet sera complété par la création d’un Institut national de la santé (pour superviser tout le secteur) et par la mise en place d’une carte de médicaments, qui permettra au patient de bénéficier d’un réseau de distribution de produits génériques que le ministère discute actuellement avec la YMCA. Selon M. Khalifé, les pourparlers pour mettre en pratique ce grand plan sont très avancés. Pour sa part, Tobie Zakhia, président du conseil d’administration de la CNSS, pense que ce n’est pas le rôle du ministère de la Santé d’être un prestataire de services, et qu’on ferait mieux d’accorder ces moyens à la CNSS. M. Khalifé, quant à lui, se dit « pragmatique » et estime que la CNSS aurait besoin d’une très importante réforme avant de pouvoir s’acquitter de cette tâche, assurant que ses efforts visent à couvrir une catégorie de la population qui est en tous cas laissée à son propre sort actuellement.
Au Liban, le ministère de la Santé publique est l’un des prestataires de santé, comblant les lacunes d’un système où plusieurs catégories de citoyens (dont les populations défavorisées, les personnes du troisième âge…) ne sont couverts par aucune instance. Récemment, et bien que n’étant pas le ministre de tutelle de la CNSS (qui dépend du ministère du Travail), le...