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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - À la galerie Agial jusqu’au 21 juin Hussein Baalbaki, un pinceau soufi…

Après une longue parenthèse due évidemment à la situation instable, la galerie Agial (rue Abdel Aziz, Hamra) reprend le cycle de ses expositions avec l’accrochage des œuvres de Hussein Baalbaki, un jeune peintre libanais au pinceau prometteur. Né à Beyrouth en 1974, diplômé de l’institut des beaux-arts de l’UL, Hussein Baalbaki a à son actif quelques participations à des expositions collectives, notamment deux biennales de Téhéran, en 2003 (dont il a décroché le prix) et 2005. C’est au sein de la nature que ce jeune homme, épris de soufisme, trouve son inspiration. Sauf qu’il ne s’agit pas chez lui de paysages fleuris ou ensoleillés. Son registre s’inscrit plutôt dans la lignée de l’expressionnisme abstrait avec des peintures, toutes en matière dense et texture pâteuse, évoquant des gouffres et des cavités rupestres. Vingt et une toiles, majoritairement de grands formats, divisées en diptyques et triptyques – «?dans un souci d’équilibre?», selon l’artiste – et quelques petites toiles de format carré, réunies sous le titre Accumulation of Time (Accumulation de temps), offrent au regard un vaste champ de contemplation méditative. Détails rupestres Des œuvres composées de couches successives de matières («?mixed-médias?» enrobées de peinture à l’huile) qui, par un savant mélange de tonalités malaxées entre elles et étalées au couteau, déclinent, dans une palette à dominante terre, brun, ocre et miel, des paysages subtils et immémoriaux. Des «?paysages intérieurs?» retranscrivant dans un même espace pictural les projections personnelles de l’artiste, celles du spectateur et la réalité d’un pan de cavité rocheuse reproduite d’après observation minutieuse et détaillée par Hussein Baalbaki. Car c’est dans la nature même, «?en extérieur, à la lumière du jour?», que ce peintre travaille, «?sur fond de musique soufie?» propice à l’élévation. Un «?rituel?» qui imprègne ses œuvres d’un souffle de mystère et d’intemporalité, aux antipodes du courant artistique actuel qui se veut vecteur et image de notre monde ici et maintenant. Totalement à l’opposé de cette tendance, Hussein Baalbaki préfère, pour sa part, se frayer un chemin dans La naissance de la lumière, Sous la terre et à travers La porte du temps pour contempler Le mur des mystères*… Et donner à voir et à «?ressentir?» une œuvre à l’évocation puissante et envoûtante. Comme une transe soufie… Jusqu’au 21 juin. Zéna ZALZAL * Il s’agit des titres des toiles exposées. Agial Art Gallery, rue Abdel Aziz, Ras-Beyrouth. Tél. : 01/345213.
Après une longue parenthèse due évidemment à la situation instable, la galerie Agial (rue Abdel Aziz, Hamra) reprend le cycle de ses expositions avec l’accrochage des œuvres de Hussein Baalbaki, un jeune peintre libanais au pinceau prometteur.
Né à Beyrouth en 1974, diplômé de l’institut des beaux-arts de l’UL, Hussein Baalbaki a à son actif quelques participations à...