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L’agence maintient la notation souveraine du Liban à B3 avec des perspectives stables Moody’s s’inquiète d’un chaos politique ou d’un changement de gouvernement susceptibles de freiner l’aide internationale

Dans le contexte actuel, l’agence de notation, Moody’s Investors Service, a maintenu la notation souveraine du Liban à B3 avec des perspectives stables, en soulignant que cette notation est déjà « la plus basse possible pour un gouvernement qui n’est pas en défaut de paiement, ou qui ne court pas un risque imminent de cessation de paiements et dénote une solvabilité très pauvre et une grande probabilité de difficultés de remboursement ». « Le gouvernement libanais n’étant pas en défaut, Moody’s considère que la notation actuelle prend déjà en compte le risque de turbulences politiques sévères », a expliqué Tristan Cooper, analyste senior dans le département des risques souverains, dans un communiqué. L’agence note la situation défavorable des finances publiques et la détérioration rapide de l’environnement politique, mais elle souligne également les points suivants : – Le gouvernement libanais n’a jamais été en situation de défaut de paiement, en dépit des chocs politiques subis, que ce soit durant 15 ans de guerre civile ou pendant la guerre de juillet 2006. – La Banque du Liban détient des réserves importantes en devises, pouvant soutenir la confiance, contrebalancer d’éventuelles sorties de capitaux, et maintenir le taux de change. Ces réserves en devises se sont élevées à 10,8 milliards de dollars fin février, soit environ 45 % du PIB. La Banque centrale détient également des réserves en or de près de 8,9 milliards de dollars. Bien qu’elles ne soient pas liquides, ces dernières sont une source de réconfort pour les dépositaires bancaires. – Les dépôts bancaires, qui sont la première source de financement de l’État, ont historiquement été sereins face aux crises politiques locales, notamment parce qu’ils proviennent de la diaspora et de riches résidents du Golfe. – Enfin, le plus important est que le gouvernement bénéficie du soutien de donateurs puissants, comme les États-Unis, les pays européens et l’Arabie saoudite. Ces bailleurs de fonds ont apporté un soutien financier substantiel lors des crises précédentes. Selon Moody’s, l’ensemble de ces facteurs ont rendu le Liban particulièrement résistant aux chocs politiques. Toutefois, l’agence se dit inquiète des développements actuels. « Nous serons particulièrement inquiets si le chaos politique ou un changement dans la composition du gouvernement dissuade les donateurs internationaux, ou altère la volonté du gouvernement à remplir ses obligations », a mis en garde M. Cooper. Toutefois, même dans ce cas, l’agence ne rétrogradera la notation du pays sauf en cas de cessation de paiements ou de défaut imminent susceptibles d’entraîner des pertes significatives pour les créditeurs.
Dans le contexte actuel, l’agence de notation, Moody’s Investors Service, a maintenu la notation souveraine du Liban à B3 avec des perspectives stables, en soulignant que cette notation est déjà « la plus basse possible pour un gouvernement qui n’est pas en défaut de paiement, ou qui ne court pas un risque imminent de cessation de paiements et dénote une solvabilité très...