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Pékin et Tokyo décident de construire des relations pacifiques sans menace réciproque La Chine et le Japon veulent tourner la page du passé

La Chine et le Japon ont décidé hier de tourner la page de leur passé douloureux et de construire des relations pacifiques, sans menace réciproque, afin de poursuivre leur développement. À l’issue de leurs entretiens hier à Tokyo, le président chinois Hu Jintao et le Premier ministre japonais Yasuo Fukuda sont convenus par ailleurs d’échanger des visites de haut niveau, au moins une fois par an. Dans une déclaration conjointe, le chef de l’État chinois a affirmé que le Japon était devenu « un État pacifique » au cours des quelque 60 années qui ont suivi la fin de la guerre. Il s’agit de la seule évocation de l’histoire douloureuse de la colonisation d’une partie de la Chine par l’armée impériale japonaise dans les années 1930 et 1940, qui a laissé du côté de Pékin un sentiment latent de méfiance à l’égard du Japon. « Les deux parties confirment qu’elles sont des partenaires », ont ajouté les deux dirigeants. Lors de la précédente visite à Tokyo en 1998 du président chinois Jiang Zemin, le passé militariste du Japon avait dominé les entretiens, transformant en désastre cette première visite d’un chef d’État chinois en terre japonaise. Plus récemment, le gouvernement chinois avait gelé les rencontres de haut niveau avec le Japon durant les mandats du Premier ministre Junichiro Koizumi, entre 2001 et 2006, en raison de ses visites au sanctuaire Yasukuni, consacré aux soldats morts pour le Japon, parmi lesquels figurent plusieurs criminels de guerre. Hu Jintao, qui n’est que le deuxième chef d’État chinois à visiter le Japon depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1972, souhaite un environnement pacifique afin de permettre à la Chine de poursuivre son développement économique. Les hommes d’affaires japonais ne voient de leur côté que des avantages à des relations apaisées avec le géant chinois, qui est devenu le premier partenaire commercial du Japon. Des différends continuent toutefois d’opposer le Japon et la Chine, notamment sur l’exploitation de gisements de gaz en mer de Chine orientale et sur la sécurité alimentaire. M. Fukuda a déclaré, lors d’une conférence de presse conjointe, que le Japon et la Chine étaient « d’accord pour résoudre le problème (du gaz) aussitôt que possible ». Malgré une douzaine de séances de négociations depuis 2004, Tokyo et Pékin n’ont pas réussi à trouver une solution commune. À propos des récents événements au Tibet, qui ont gravement endommagé l’image du régime chinois en Occident, M. Fukuda a appelé la Chine à poursuivre le dialogue avec les Tibétains afin d’apaiser les inquiétudes de la communauté internationale. Le président chinois a répondu en demandant au dalaï-lama, chef spirituel des Tibétains, d’arrêter « de saper les Jeux olympiques de Pékin » et de comploter pour l’indépendance de la région himalayenne. Il a toutefois ajouté que les contacts engagés avec des représentants tibétains dimanche dernier allaient se poursuivre. Dans un geste destiné à séduire les Japonais, M. Hu a d’autre part annoncé l’envoi d’un couple de pandas pour remplacer le vieux Ling Ling, mort la semaine dernière de vieillesse dans le zoo de Tokyo. Le président chinois, arrivé mardi pour une visite de cinq jours au Japon, a été reçu hier matin par l’empereur Akihito, qui l’a convié à un dîner au palais impérial.
La Chine et le Japon ont décidé hier de tourner la page de leur passé douloureux et de construire des relations pacifiques, sans menace réciproque, afin de poursuivre leur développement. À l’issue de leurs entretiens hier à Tokyo, le président chinois Hu Jintao et le Premier ministre japonais Yasuo Fukuda sont convenus par ailleurs d’échanger des visites de haut niveau, au...