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Actualités

Zimbabwe La contestation des législatives risque d’aggraver la crise

La crise postélectorale au Zimbabwe, où la date du second tour de la présidentielle reste inconnue, pourrait s’aggraver avec la contestation, par le régime et l’opposition, du scrutin législatif des élections générales du 29 mars dans la moitié des circonscriptions du pays. Le parti du président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 28 ans, a contesté les législatives dans 53 circonscriptions sur 210 et le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) de Morgan Tsvangirai dans 52. L’administrateur légal du tribunal de Harare, Charles Nyatanga, a fait état de « 105 recours, qui doivent être jugés dans les six mois aux termes de la loi électorale », selon le quotidien d’État The Herald. Il a précisé que les avocats étaient convoqués demain à une réunion avec les juges sur la procédure à suivre. Étant donné le délai imparti au tribunal électoral, alors que l’issue de la présidentielle reste dans les limbes, le vide du pouvoir risque de s’amplifier, en dépit des pressions internationales. L’Union africaine (UA) a appelé hier à un second tour « libre et transparent », tandis que l’opposition dénonçait un bilan aggravé des violences, avec 25 de ses militants tués. De son côté, la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) a dépêché à Harare une délégation pour « inciter les partis politiques du Zimbabwe à participer au second tour en respectant totalement la loi », selon Tomas Salamao, secrétaire exécutif de la SADC. Le chef des observateurs sud-africains du scrutin, Kingsley Mamabolo, a indiqué que le scrutin n’est pas possible en raison du climat actuel de violence, invoquant « des gens dans les hôpitaux qui disent avoir été torturés (...), les photos de maisons détruites, etc. ». L’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF, au pouvoir) a pour la première fois perdu sa majorité parlementaire au profit du MDC, qui a remporté 109 des 210 sièges.
La crise postélectorale au Zimbabwe, où la date du second tour de la présidentielle reste inconnue, pourrait s’aggraver avec la contestation, par le régime et l’opposition, du scrutin législatif des élections générales du 29 mars dans la moitié des circonscriptions du pays. Le parti du président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 28 ans, a contesté les législatives dans...