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Les investisseurs étrangers, souvent libanais, y sont accueillis à bras ouverts Bienvenue à Erbil, la « Dream City »

Presque partout en Irak, l’allégresse née de la chute du régime de Saddam Hussein en avril 2003 a tourné au cauchemar. Mais à Erbil, capitale prospère du Kurdistan autonome, le rêve continue. Sous protection américaine dès 1990, la région a profité de son indépendance de fait puis de son statut particulier après l’émergence d’un Irak plus fédéral en 2003 pour se développer. Partout, dans le centre historique comme dans les quartiers périphériques, des bâtiments en construction. Maisons rectangulaires à un étage, bureaux aux vitrines clinquantes, hôtels de grand luxe ou futurs centres commerciaux, Erbil est un vaste chantier. De larges panneaux publicitaires annoncent la réalisation prochaine de résidences cossues : « Dream City », « British Village » ou « Royal City ». Les blocs aux allures de HLM s’étendent à perte de vue dans la périphérie de la ville. « Nous aimerions faire d’Erbil un nouveau Dubaï », souffle un guide touristique. De l’ancienne citadelle millénaire qui domine Erbil, la vue offre un spectacle hétéroclite de minarets et toits de briques ocre perdus au milieu de tours de béton inachevées. Les investisseurs étrangers, souvent turcs ou libanais, y sont accueillis à bras ouverts, les autorités voulant faire du Kurdistan « la porte d’entrée des hommes d’affaires en Irak », selon Falah Mohammad Bakir, responsable des relations extérieures au gouvernement kurde. Indépendante de facto au sein d’un pays en plein chaos, la région affiche une insolente prospérité. « Erbil connaît cependant de gros problèmes d’approvisionnement en électricité, qui revient, avec le coût de la vie assez élevé et la corruption, en tête des préoccupations des habitants », tempère un investisseur étranger. Toutefois, au quotidien, les habitants d’Erbil jouissent d’une situation sans équivalent en Irak, et le contraste avec Bagdad est saisissant. Les étudiants sont logés gratuitement dans de rutilantes résidences universitaires. Les habitants disposent de distributeurs bancaires, de jardins publics aux pelouses impeccables, d’un bowling et même d’un parc aquatique.
Presque partout en Irak, l’allégresse née de la chute du régime de Saddam Hussein en avril 2003 a tourné au cauchemar. Mais à Erbil, capitale prospère du Kurdistan autonome, le rêve continue. Sous protection américaine dès 1990, la région a profité de son indépendance de fait puis de son statut particulier après l’émergence d’un Irak plus fédéral en 2003 pour se...